Après avoir vu Jorge Sampaoli claquer la porte deux jours après la reprise de l’entraînement, l’Olympique de Marseille vit une préparation délicate. Si la vérité de l’été est loin d’être celle de l’automne, la mise en route des Phocéens n’est pas des plus rassurantes. À bien des égards.
Vendredi 1er juillet, deux jours après le retour de l’Olympique de Marseille à l’entraînement. L’été vient à peine de débuter que le club phocéen, habitué aux séismes en tout genre, va connaître un coup de tonnerre: mécontent du début du mercato olympien, Jorge Sampaoli claque la porte à un an de la fin de son contrat. Dans la foulée, Pablo Longoria organise une conférence de presse pour acter le départ du technicien argentin. Le sourire est de mise et le discours du président marseillais emprunt de respect envers celui qu’il a fait venir il y a un peu moins d’un an et demi. Mais, derrière la sérénité affichée, le patron de l’OM sait sans aucun doute qu’il s’apprête à vivre un été bien délicat.
Moins d’un mois après l’épisode Sampaoli, le début de préparation des vice-champions de France n’incite pas vraiment à l’optimisme. En quatre matchs amicaux, l’OM n’a connu qu’une seule victoire, contre Marignane-Gignac, club de N2, lors de sa toute première rencontre (4-1). Depuis, les coéquipiers de Dimitri Payet ont connu deux revers qui font plutôt tâche face à des formations de D2 anglaise (3-0 contre Norwich, 2-0 contre Middlesbrough), avant de se faire rejoindre dans les dernières secondes ce mercredi par le Betis Séville (1-1). Face aux Andalous, une légère amélioration dans le jeu a pu être observée et, par séquence, les Olympiens ont été plutôt séduisants. Les matchs amicaux incitent à la prudence et il est impossible de tirer des enseignements définitifs. Mais les mêmes difficultés entrevues depuis le début du « Summer Tour » – errances défensives, difficultés à marquer (seulement un but en trois matchs depuis la victoire initiale contre Marignane-Gignac) – ont une nouvelle fois sauté aux yeux.
Une philosophie de jeu bien différente à intégrer et un effectif pas encore définitif
Igor Tudor a débarqué sur la Canebière avec une philosophie de jeu bien différente de celle de son prédécesseur. A l’obsession pour la possession de Sampaoli, le technicien croate préfère un jeu bien plus vertical et ce changement d’idéologie nécessite un temps d’adaptation pour les joueurs. L’apprentissage de ces nouvelles méthodes – et la sévérité de l’ancien coach de l’Hellas Vérone – auraient même été à l’origine d’une altercation entre Tudor et Gerson à l’entraînement, selon La Provence. Un épisode sans doute à relativiser, mais qui illustre bien la période délicate dans laquelle est l’OM.
S’il y a eu du mieux contre le Betis, signe que le discours de Tudor est vraisemblablement en train de prendre chez ses joueurs, il faudra sans aucun doute encore intégrer de nouveaux éléments dans l’effectif avant la fin de l’été. Après avoir longtemps été à l’arrêt, le mercato olympien a connu un sacré coup d’accélérateur à la mi-juillet avec les arrivées de Chancel Mbemba, Jonathan Clauss, Luis Suarez et Ruben Blanco, auxquelles il faut ajouter celles de Samuel Gigot (bouclée dès cet hiver) et d’Isaak Touré.
Pourtant, des retouches doivent encore être apportées à l’effectif et l’OM peine à trouver un milieu de terrain et un piston gauche. Plusieurs pistes menant à des joueurs expérimentés dans l’entrejeu pour pallier le départ de Kamara (Witsel, Veretout) ont été évoquées avec insistance, sans qu’elles n’aboutissent pour l’instant. Concernant le joueur de couloir, Marseille pensait tenir le bon bout dans le dossier Darko Lazovic, mais le directeur sportif de Vérone a récemment douché l’optimisme des dirigeants olympiens.
Depuis le début de l’intersaison, Pablo Longoria répète à l’envie qu’il faudra s’armer de patience pour signer des bons coups sur le marché des transferts. Mais, à dix jours de la première journée de Ligue 1 contre Reims (dimanche 7 août à 20h45) et à l’aube d’un début de saison qui s’annonce démentiel avec la Ligue des champions, avoir bouclé l’effectif au plus vite ne pourrait être que bénéfique.
L’impatience de McCourt
Dans le sens des départs, les prochaines semaines s’annoncent également décisives. Récemment, La Provence a rapporté l’agacement de Frank McCourt face au faible nombre de ventes. Depuis le début du mercato, l’OM a récupéré 1,5 million d’euros pour la vente de Lucas Perrin à Strasbourg, où il était prêté avec option d’achat. De leur côté, Steve Mandanda et Boubacar Kamara ont quitté le club libres de tout contrat, alors que Nemanja Radonjic a été prêté au Torino, à un an de la fin de contrat. Tout comme Luis Henrique à Botafogo, dont l’option d’achat quasi-automatique pourrait être levée en fin de saison et offrir 8 millions au club olympien (qui avait dépensé ce montant pour le recruter en 2020). Sur le point de boucler le transfert de Luan Peres, l’état-major phocéen pousserait également Bamba Dieng vers la sortie.
Le sort réservé à l’attaquant sénégalais, considéré par Tudor derrière Milik, Suarez, Bakambu et Payet dans la hiérarchie des attaquants, a passablement irrité les supporters marseillais ces dernières heures. Bien évidemment, des victoires en Ligue 1 et une entrée en matière réussie en Ligue des champions à la rentrée (la 1ère journée aura lieu les 6 et 7 septembre) feraient immédiatement oublier aux amoureux de l’OM ce début de préparation tumultueux. Mais, en cas de spirale négative en championnat et d’une mauvaise entrée en matière délicate en C1, qui serait difficilement pardonnable au regard du triste visage affiché dans la plus belle des compétitions de clubs lors des dernières campagnes de l’OM, le début de saison 2022-2023 pourrait être celui de tous les dangers pour Tudor.
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