La nouvelle loi du jeu sur les mains, édictée en mars dernier par l’IFAB, sera en vigueur lors de cet Euro. Censée facilitée la tâche des arbitres, elle apparaît encore assez vague et sujette à interprétation.
L’Euro, qui débute ce vendredi avec Italie-Turquie, ne va pas seulement inaugurer un format inédit à onze pays. La compétition suivra aussi la nouvelle règle sur les mains édictée par l’IFAB, qui gère les lois du jeu, en mars dernier. Celle-ci doit s’appliquer à partir du 1er juillet mais Roberto Rosetti, président de la Commission des arbitres de l’UEFA, a confirmé qu’elle serait en vigueur dès cet Euro. Elle vise à simplifier les débats mais dans les textes, cela n’est pas si simple avec la question de l’intentionnalité toujours plus centrale.
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“Tout contact entre le ballon et le bras ou la main d’un joueur ne constitue pas nécessairement une infraction”, souligne d’abord la loi. Alors que le texte listait auparavant les différents cas de figure pour déterminer une faute ou non, il se montre plus vague cette fois. Il s’attarde notamment sur la notion d’augmenter artificiellement la surface par le corps.
L’arbitre devra déterminer si la position du bras se justifie
“Il est considéré qu’un joueur a artificiellement augmenté la surface couverte par son corps lorsque la position de son bras ou de sa main n’est pas une conséquence du mouvement de son corps dans cette situation spécifique ou n’est pas justifiable par un tel mouvement, explique le texte. En ayant son bras ou sa main dans une telle position, le joueur prend le risque de toucher le ballon avec ces parties du corps et ainsi d’être sanctionné.”
L’IFAB demande ainsi aux arbitres de juger “la régularité de la position du bras ou de la main par rapport au mouvement du joueur dans cette situation particulière”. Si un joueur effectuant un tacle, laisse trainer son bras au-dessus de sa tête, il sera sanctionné. Si le ballon heurte son bras sur lequel il prend appui lors de son tacle, cela ne devrait pas être le cas. Mais tout reste une question d’appréciation.
Un changement sur les mains offensives
L’ancienne loi n’accordait pas de faute si le ballon tapait sur la main après avoir rebondi sur une autre partie du corps ou un joueur à proximité. Cette partie est caduque et il reviendra à l’arbitre de décider si la main résulte d’une positionne non naturelle du bras.
Sur les mains offensives aussi, la règle change un peu. L’idée principale reste la même: un but sera refusé si le ballon a touché la main d’un buteur, même accidentellement. En revanche, les mains accidentelles commises par un coéquipier avant un but ou une occasion de but ne font plus partie des infractions.
L’aisselle déterminée comme limite pour siffler un hors-jeu
Une modification a aussi été apportée pour siffler un hors-jeu. “Les mains et bras de tous les joueurs, y compris les gardiens de but, ne sont pas pris en compte, explique l’IFAB. Afin de pouvoir déterminer une position de hors-jeu, la limite supérieure du bras est le bas de l’aisselle. L’épaule n’est pas considérée comme faisant partie du bras. Elle constitue par conséquent une partie du corps avec laquelle il est légitimement possible de marquer un but, ce qu’il convient de prendre en compte au moment de
déterminer une éventuelle position de hors-jeu.”