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Alors qu’ils ont présenté ensemble Philippe Clement, le nouvel entraîneur de l’AS Monaco ce mercredi, Oleg Petrov, vice-président du club et Paul Mitchell, le directeur sportif, sont revenus pour RMC Sport sur les raisons du licenciement de Niko Kovac après un an et demi de collaboration.

Oleg, Paul, pourquoi avoir démis Niko Kovac de ses fonctions alors que les objectifs du club dont la qualification directe pour la Ligue des champions, étaient encore atteignables ?

O.P. : Peut-être oui, mais ce changement est le résultat d’une grande analyse. Nous avons fait une bonne première saison et Niko a fait beaucoup pour mettre en place la première phase de notre projet sportif, pour cela nous le remercions. Maintenant s’ouvre un nouveau chapitre, toujours dans la prolongation de notre projet. L’objectif était de rester sur le podium et nous avons investi beaucoup que ce soit sur les joueurs, l’effectif, dans le club en général. Nous voulions commencer cette saison comme nous avons terminé la dernière. Nous ne voulons pas de la 6e place, ce n’est pas suffisant. Il y a le classement, les résultats mais aussi le travail sur le terrain et le développement de nos joueurs, Niko a fait beaucoup mais il faut une nouvelle étape pour que tous les curseurs soient placés plus haut.

P.M. : On a du respect pour le travail de Niko Kovac. On est encore dans les débuts de la construction de notre projet et il y a contribué en posant les fondations. On a estimé qu’entre l’été dernier et Noël, nous n’avons pas atteint notre potentiel, les performances nous l’ont montré. Au début de l’année 2021, il y avait des signaux positifs et nous aurions dû, à la suite de cela, avoir une longueur d’avance sur nos rivaux en début de saison. On a eu le soutien indéfectible de notre actionnaire qui nous a permis de garder nos joueurs cadres, on a investi pour jouer sur toutes les compétitions et pour autant nous n’avons pas intégré le top 5 depuis le début de saison. Dans ce sens, on a ressenti le besoin d’accroître cette capacité à exploiter tout le potentiel de l’AS Monaco. Nous sommes aujourd’hui à 17 points de la première place, c’est trop loin de notre ambition. Il faut continuer à faire progresser le projet.

Paul, votre départ faisait aussi partie des rumeurs de ces dernières semaines car vous êtes responsable du mercato et que le dernier mercato estival peine à se montrer efficace. Êtes-vous d’accord pour dire que vous avez des responsabilités concernant le début de saison moyen de l’AS Monaco ?

P.M. : Les rumeurs (rires). Je pense que quand on parle de recrutement il faut une nouvelle fois penser à notre stratégie sur le long terme. Cet été devait nous amener un gardien but numéro 1 et il me semble que nous l’avons fait avec succès. Après un début poussif, je trouve qu’Alex (Nübel) a pu nous montrer ses qualités sur les derniers mois et tout le monde a pu voir quel potentiel de grand gardien il avait. Ensuite, l’idée est restée d’amener des joueurs à fort potentiel, avec un grand avenir, capable d’ajouter de la profondeur dans notre effectif et qui puissent s’adapter à notre style de jeu mais nous savons que cela demande du temps et de l’intégration sur et hors du terrain pour qu’ils puissent grandir. Je peux comprendre l’évaluation qui est faite à ce jour mais je pense que dans le futur les fans vont commencer à voir les qualités d’un joueur comme Ismaïl Jakobs ou des autres recrues que nous avons enrôlées pour performer sur le long terme.

Monaco à depuis des années l’image d’un club instable. Lorsque Niko Kovac est arrivé, il a été présenté comme l’homme d’un nouveau projet mais une nouvelle fois il n’est pas resté sur la durée…

O.P. : Je ne suis pas complètement d’accord avec cela. C’est une nouvelle étape et aujourd’hui tout va très vite dans le sport. C’est une période compliquée avec la Covid mais il faut garder toujours autant d’exigence. Il y a des clubs qui doivent réagir vite et nous ne pouvons pas perdre de temps parce que nous avons la pression des supporteurs, des actionnaires… Je ne pense pas que nous montrons de l’instabilité. Regardez, la direction sportive reste, Paul Mitchell reste, je reste mais il fallait changer quelque chose pour continuer de progresser. Est-ce que l’on pouvait continuer avec Niko ? Oui, nous le pouvions. Mais je pense qu’on avait besoin de changement pour garantir plus de réussite.

P.M. : Je ne crois pas car il y a une cohérence et une continuité dans notre stratégie. Nous avons procédé à une évaluation qui n’était pas satisfaisante. Ce n’est pas une réaction émotionnelle comme nous aurions pu l’avoir autrefois. Notre réflexion s’est déroulée tout au long de la période de Nöel. Il faut rester clair sur notre stratégie sur un moyen à long terme suite à ce qu’on a montré sur les 16 ou 18 derniers mois avant de faire ce changement.

Paul, pourquoi avoir pris la décision d’enrôler Philippe Clement ? Qu’est-ce qui vous a séduit chez lui ?

P.M. : Quand vous regardez la stratégie du Club Bruges, il y a des similitudes avec nous dans le développement des joueurs mais aussi un état d’esprit conquérant et de l’ambition. C’est un club qui veut constamment repousser ses limites et considéré comme innovant. En prenant en compte tous ces aspects et le fait que Philippe Clement ait réussi à remporter trois titres de suite dans des clubs différents de façon cohérente, c’était le candidat parfait pour nous emmener dans cette nouvelle phase de stratégie à long terme.



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)