Wendie Renard, Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto ont claqué la porte de l’équipe de France ce vendredi. Un coup de tonnerre qui met en lumière les tensions entre les joueuses tricolores et leur sélectionneure Corinne Diacre.

Cette fois, ce n’est pas un clash basé sur un problème relationnel. L’annonce du retrait de l’équipe de France de la capitaine Wendie Renard et des attaquantes Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto est historique dans le football français. La prise de position de trois joueuses cadres a eu l’effet d’une bombe. A peine cinq mois avant le début de la Coupe du monde (20 juillet – 20 août) en Australie, en Nouvelle-Zélande, la crise au sein des Bleues semble profonde.

Un travail tactique « pas assez poussé »

Il y a une sensation qui revient chez certains éléments du groupe France et des proches de la sélection: « Les rassemblements se suivent et se ressemblent. » C’est un écho qui avait circulé lors du passage de Corinne Diacre à Clermont-Ferrand en Ligue 2. Et il semble se répéter en équipe de France concernant le travail tactique à l’entrainement.

« Cela fait un moment que les séances ne sont pas assez poussées tactiquement, cela ne travaille pas assez », nous confie un proche des Bleues. Plusieurs sources nous révèlent que « les retours vidéo sur les matchs ne sont pas assez poussés, voire parfois n’existent pas ».

Sur les trois matchs du Tournoi de France, l’objectif affiché de Corinne Diacre était « de travailler [en vue du Mondial], mettre des choses en place ». Pourtant, d’autres éléments existants depuis de nombreux mois vont à contresens de ce discours. Plusieurs sources nous rapportent « des échauffements avec trop de kilomètres parcourus », ou encore « ces joueuses à qui on refuse de faire du rab devant le but après la séance d’entrainement parce qu’il faut monter dans le bus ». Ou enfin ces séances vidéo qui « interrogent certaines joueuses. Parfois c’est léger, et parfois il n’y a même pas de retour de match », nous détaille une source proche de l’équipe de France.

Et pourtant Corinne Diacre tente à chaque rassemblement d’avoir les joueuses en dehors des dates Fifa afin d’avoir un temps collectif plus important, car le calendrier est parfois chargé. Il ne semble pas optimisé. Par ailleurs, lors de ce Tournoi de France, les Bleues ont évolué dans plusieurs schémas tactiques à trois défenseures, puis à quatre et à cinq. De quoi enlever certains repères aux joueuses? Après le troisième match face à la Norvège, Grace Geyoro expliquait: « Ce sont des systèmes dans lesquels on n’a pas l’habitude de jouer et cela se voit. Il qu’il faut que l’on arrive à retrouver notre identité de jeu. Pour l’instant, on ne sait pas trop, mais il faut que l’on travaille. Il y a eu des changements, ce n’est pas évident pour nous. »

Un management mis à nouveau en cause

Rappelons qu’aujourd’hui, le staff technique de l’équipe de France féminin est composé de trois personnes, comme présenté sur le dossier de presse du Tournoi de France: Corinne Diacre, sélectionneure, Gilles Fouache, entraîneur adjoint en charge des gardiennes de but, et Anthony Grech-Angelini, entraîneur adjoint en charge de la préparation athlétique.

Lors de sa prise de fonctions à l’été 2017, Corinne Diacre avait un premier adjoint: Philippe Joly. Il a quitté le navire. Eric Blahic, expérimenté adjoint de Ligue 1 entre autres, lui a succédé. Diacre et lui ne sont pas entendus sur la méthode, il est également parti à l’été 2021. Aucune sélection majeure du football féminin mondial ne possède un staff aussi peu pléthorique. A titre de comparaison, les staffs allemands (finalistes de l’Euro 2022) ou néerlandais (champions d’Europe 2017) présents à l’Euro l’été dernier, étaient deux à trois plus nombreux. Le staff « oranje » était notamment venu à une demi-douzaine observer l’équipe de France lors de son dernier match de poule avant le quart de finale.

Elle nous l’avait confié avant l’Euro 2022: Corinne Diacre avait fait évoluer son management et sa relation avec les joueuses. Les relations humaines s’étaient aplanies. Mais cette fois, ce n’est pas tant le plan humain qui est pointé du doigt mais la méthode de management et la gestion globale. On peut citer enfin les exemples d’Ella Palis ou Clara Matéo. Participantes toutes deux à l’Euro l’été dernier, avec des compliments en conférence de presse de la part de Corinne Diacre. Matéo ayant crevé l’écran pendant la compétition, s’affichait comme une solution crédible dans le onze titulaire. Mais lors du rassemblement du Tournoi de France, les deux joueuses citées n’ont pas eu, à la surprise générale, une seule minute de temps de jeu.



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)