S’il ne fait guère de doute que Xavi deviendra un jour l’entraîneur du FC Barcelone, la question est de savoir quand. En janvier dernier, l’ancien milieu de terrain avait été approché par la direction pour s’installer sur le banc catalan à la place d’Ernesto Valverde, mais avait décliné la proposition. “Trop tôt”, justifiait-il alors. Sept mois plus tard, l’actuel coach d’Al Sadd (Qatar) n’a pas changé d’avis.
“Il y a beaucoup de bruits, d’histoires extra-sportives aussi… Je ne pense pas que ce soit le moment de revenir, non, explique le technicien de 40 ans dans un entretien à El Pais. En janvier, j’ai dit à la direction que ce n’était pas le bon moment, et ils ne m’ont pas recontacté depuis. En tant que culé, je leur souhaite le meilleur. Et je respecte beaucoup Quique Setién (successeur de Valverde, ndlr). Il a un manuel de jeu qui correspond à ce dont le Barça a besoin, à savoir le Cruyffismo.”
“Avec Messi, j’espère que nous pourrons de nouveau travailler ensemble”
En attendant ce fameux “bon moment”, le champion du monde 2010 veut continuer à se faire les dents dans un championnat moins exposé.
“Je suis heureux de pouvoir engranger de l’expérience, et de me lancer des défis, poursuit-il. Après, bien sûr que ce serait un privilège pour moi d’entraîner le Barça un jour, avec une équipe (technique) de rêve, comme Jordi Cruyff, Carles Puyol ou d’autres joueurs actuels. J’aimerais bâtir un projet avec des gens qui connaissent la maison, des gens de confiance.”
Surtout, quand il viendra sur le banc du Barça, Xavi aimerait avoir Lionel Messi à sa disposition. Alors que le sextuple Ballon d’or entre dans sa dernière année de contrat, et qu’une prolongation est semble-t-il en négociation, son ancien équipier est assez clair: “Il a gagné sa prolongation, pour lui c’est une clause automatique, tranche-t-il. Messi a besoin du Barça, et le Barça a besoin de Messi. Ils (les dirigeants) doivent faire en sorte qu’il soit heureux, parce qu’avec un Leo Messi heureux, ils gagneront plus de titres. J’entretiens une profonde amitié avec lui, je le respecte énormément. C’est un animal de compétitivité, il veut toujours gagner, et ça fait dix ans qu’il est le meilleur joueur au monde. J’espère que nous pourrons de nouveau travailler ensemble. Avoir le meilleur joueur de l’histoire dans votre équipe, c’est comme avoir un as dans votre main.”