La presse espagnole s’attendait à ce que Lionel Messi soit résigné, mais c’est tout l’inverse qui s’est produit. L’Argentin et son clan rapproché sont combatifs. La père de la star internationale a adressé un communiqué à la Ligue espagnole de football, qui s’était rangée du côté du Barça, affirmant que, s’il voulait quitter le club catalan, une seule option s’offrait à Lionel Messi: payer sa clause libératoire de 700 millions d’euros. Il n’en est rien selon le clan Messi.
Jorge Messi, le père et agent de l’Argentin, livre les éléments du contrat qui pourraient jouer en leur faveur et ainsi permettre à l’attaquant de quitter le Barça librement. Jorge Messi pointe “une erreur évidente” de la Liga. Et justifie son propos par la mise en exergue d’un élément du contrat, censé prouver que la clause libératoire astronomique de 700 millions d’euros n’est plus valable depuis la fin de la saison 2019-2020.
“Cette compensation (la clause libératoire) ne s’appliquera pas lorsque la résiliation du contrat par décision unilatérale du joueur prendra effet à partir de la fin de la saison 2019-2020”, dit-elle. “Sans préjudice des autres droits inclus dans le contrat et que vous omettez, il est évident que l’indemnité de 700 millions d’euros, prévue à la clause 8.2.3.5 précédente, ne s’applique pas du tout”, conclut Jorge Messi.
Les parties campent sur leurs positions
La semaine dernière, le sextuple Ballon d’or a provoqué un séisme dans le monde du football en annonçant, par le biais de ses avocats et d’un burofax transmis aux services juridiques du Barça, son intention de résilier unilatéralement le contrat qui le lie au club qu’il a rejoint il y a un peu plus de 20 ans, alors qu’il était âgé de treize ans.
L’international argentin a fait valoir l’existence d’une clause dans son contrat lui permettant de quitter le club librement pour s’engager ensuite ailleurs. Les rumeurs allaient donc bon train sur la future destination du génie. Qui du PSG ou de City serait le plus susceptible de l’accueillir ? Le club anglais de Premier League tenait la corde.
Mais pour le Barça, qui n’a jamais dévié d’un centimètre sur le sujet, cette fameuse clause exhibée par le clan de l’Argentin avait expiré depuis le 10 juin. Messi, de son côté, a toujours considéré qu’en raison du caractère atypique de la saison, scindée en deux par le coronavirus et finalement achevée fin août, il avait jusqu’à cette période pour se prononcer.
Mécontent face à l’évolution d’une situation qui commençait à s’enliser, Lionel Messi avait finalement décidé de sécher la reprise du Barça, afin de provoquer une réaction du club. Josep Bartomeu acceptait alors de rencontrer Jorge Messi, le père et agent de la star. Mais pas pour lui dire ce qu’il souhaitait entendre, bien au contraire.
Quand on l’attaque, la Liga contre-attaque
Car le président du Barça a finalement campé sur sa position, proposant, non pas un accord de départ à l’amiable – duquel tout le monde serait sorti grandi -, mais bien une prolongation de contrat de deux saisons. Dépité, le clan Messi s’était résigné, pensait-on, face à la complexité de la situation, écartant l’hypothèse d’un litige qui se serait poursuivi devant les tribunaux. C’était sans compter sur la pugnacité de la Pulga, bien décidée cette fois à aller au bout de ses intentions, et à faire valoir ses droits.
La Liga n’est pas en reste. Quelques minutes seulement après la diffusion du communiqué de Jorge Messi, l’instance dirigée par Javier Tebas a estimé que l’interprétation du contrat de Jorge Messi était “décontextualisée et très éloignée de la littéralité du contrat qu’ils ont signé”. Conclusion: selon la Liga, la clause libératoire de 700 millions d’euros est toujours en vigueur. En attendant qu’une nouvelle tendance se dégage, le bras de fer médiatique se poursuit entre Lionel Messi et le Barça.