Après plusieurs semaines de sorties médiatiques entre la LFP et Jean-Michel Aulas, le président de l’OL défend son recours juridique ce jeudi devant le Conseil d’Etat. Dans le camp du dirigeant rhodanien, Amiens et Toulouse contestent aussi l’arrêt de la Ligue 1, même si eux ne demandent pas une reprise, mais l’annulation des descentes.

Aulas “consterné” par la décision de la LFP

Très virulent contre la décision de la Ligue, Jean-Michel Aulas s’est montré particulièrement combatif en marge de son audition devant le tribunal. Le patron de l’OL s’est dit “consterné” et “ne comprend” pas le choix précipité d’arrêter la saison. Afin de défendre sa cause, le président de l’actuel septième de la Ligue 1 a détaillé devant le Conseil d’Etat un protocole très précis permettant, selon lui, une reprise du championnat en marge de l’épidémie de coronavirus.

Outre un retour aux entraînements dès le 8 juin, le dirigeant a proposé que le Groupama Stadium serve de stade pilote pour la reprise. Un rendez-vous avec le préfet du Rhône a même déjà été organisé en ce sens. Jean-Michel Aulas a aussi rappelé l’enjeu sportif pour la France alors que le Portugal et la Russie, les deux premiers poursuivants à l’indice UEFA, ont choisi de reprendre. Le président de l’OL 1 a semblé certain d’obtenir le soutien de Mediapro en cas de léger report de la saison 2020-21 au 12 septembre. L’avocat de Lyon a particulièrement insisté sur le préjudice économique pour les clubs tricolores après l’arrêt de la saison.

Joannin regrette “une exception française”

Du côté d’Amiens et Toulouse, on souhaite que le Conseil d’Etat refuse d’acter la relégation des deux équipes alors que 28 matchs sur les 38 prévus ont été disputés cette saison. La priorité des Picards et du club de la Ville Rose reste la survie dans l’élite. Bernard Joannin, président de Amiens trouve dommageable pour le football tricolore d’incarner le dernier bastion européen à ne pas vouloir reprendre la saison.

“L’exception française, incroyable! Le championnat anglais reprend, je crois le 17 juin. Le championnat allemand a repris. L’Espagne va reprendre, le Portugal reprend, l’Italie reprend, a lâché le dirigeant picard avant l’audience. Il aurait été, je pense, de bon aloi, quand cette pandémie terrible était à son paroxysme, de suspendre le championnat, pour prendre le temps de la réflexion.”

La LFP campe sur ses positions

Dans le camp d’en face, la LFP cherche à prouver que sa décision d’arrêter la saison reste la meilleure solution pour la Ligue 1. L’avocat de l’instance a rappelé que la pratique du football restait interdite pour le moment en France. L’avocat de la Ligue a également rappelé que l’OL était le seul club à demander la reprise du championnat sous couvert de l’intérêt général mais pour défendre en réalité seulement ses intérêts. Il a aussi mis en avant la difficulté de reprendre et de réorganiser un calendrier à compter du mois de juillet au mieux.

Interrogé par le président du Conseil d’Etat sur la possible organisation des finales de Coupe de la Ligue et de Coupe de France, le représentant de la LFP a défendu l’idée d’exceptions incomparables avec un championnat qui doit normalement être achevé sur une période de douze mois.

Vive passe d’armes entre Quillot et Aulas

Le passage devant le Conseil d’Etat a également donné lieu à un vif échange entre Jean-Michel Aulas et Didier Quillot. Le directeur général de la LFP a souligné que le président de l’OL avait participé au vote unanime de la FFF concernant l’arrêt de la saison dans les championnats amateurs lors du comité exécutif de la Fédération.

Une charge à laquelle, le dirigeant rhodanien a répondu avec véhémence en insistant sur les différences financières entre les mondes amateur et professionnels.”Didier Quillot est encore jeune dans sa fonction, a lancé Jean-Michel Aulas. Il ne perçoit pas toujours les différences entre les mondes amateur et professionnel.” 

De son côté, l’avocate du TFC a défendu le principe de la saison blanche; “C’était le seul moyen dans ces circonstances exceptionnelles d’arrêter une décision légale. Un match à la 60e minute n’est pas un match fini. Un championnat à la 27e journée n’est pas un championnat fini. Si c’est impossible de le finir, la saison blanche s’impose.”

Reste désormais à savoir qui aura su s’attirer les faveurs du tribunal dont le verdict est attendu dans les prochains jours par l’ensemble du football français.



Source de l’article, 2020-06-04 03:19:39

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