Dans un long entretien diffusé sur YouTube, Ibrahima Konaté revient sur la finale de la Coupe du monde perdue contre l’Argentine aux tirs au but en décembre dernier. « Il y a un autre truc dans leur mentalité qui fait que c’est autre chose », raconte le défenseur des Bleus au sujets des champions du monde.
« Quand tu reviens à 3-3, tu te dis que c’est le scénario parfait. Ce soir, c’est pour nous. Là, c’est écrit, c’est pour nous ». Dans un entretien accordé au Youtubeur Colinterview, Ibrahima Konaté raconte en détail la dernière finale de la Coupe du monde perdue contre l’Argentine (3-3, 2-4 t.a.b), qu’il a vécu sur le banc avant d’entrer en jeu à la 113e minute.
« Les gens ne jouent pas qu’avec leurs qualités »
« C’est une finale de Coupe du monde. Tu ne peux pas sous-estimer qui que ce soit, rappelle le défenseur français. Les gens jouent avec autre chose. Tous les autres matchs, les gens jouent avec leurs qualités, leurs forces. Finale de Coupe du monde, c’est autre chose. C’est indescriptible, les gens ne jouent pas qu’avec leurs qualités ».
Il explique ensuite ce qui a manqué aux Bleus, notamment au cours de la première partie du match. « Il y a un autre truc dans leur mentalité qui fait que c’est autre chose. Je miserai plus sur la pression, estime-t-il. Les Français ne nous en veulent pas, il y en a beaucoup qui sont dans l’état d’esprit « on ne croit pas en eux, ils vont se casser la figure, ils manquent beaucoup de joueurs ». Au final, on est allé jusqu’au bout. Tout le monde était obligé de regarder, on n’avait pas le choix. On perd aux penaltys, c’est pour tout ça que les Français ne nous en veulent pas ».
« Dans cette situation-là, tous les coups sont permis »
« Mais c’est vrai que les 75 premières minutes, j’étais sur le banc, je tournais (la tête) à droite et à gauche, je regardais les autres joueurs, ils avaient presque les larmes aux yeux, raconte-t-il. Moi, j’étais dans un état d’esprit où c’était trop dur. C’est comme quand tu vois des choses dans le monde et tu es impuissant, tu ne peux rien faire. J’étais dans ce même état d’esprit. Je voyais des actions, je me disais: ‘j’aurais trop aimé être là’. Tu ne peux rien faire, tu es sur le banc. Tu essayes de transmettre ton énergie aux joueurs qui sont sur le terrain ».
Avant de revenir sur ce supplément d’âme qui a porté l’Albiceleste sur son troisième sacre mondial: « La différence entre les Argentins et nous, c’est que c’est une finale de Coupe du monde et moi je dirais que dans cette situation-là, tous les coups sont permis. Parce que c’est ce qu’ils ont fait. Quand tu les voyais arriver sur des duels, ok ils vont au duel avec toi mais ils te mettent un petit coup après. Et toi tu te plains à l’arbitre. Mais non! Mais on est cinglés ou quoi? C’est une finale de Coupe du monde, il te met un coup, tu te relèves, comme si tu ne sentais rien ».
« Même si tu lui casses la jambe, c’est une finale de Coupe du monde »
« Ils sont dans la provocation, mais dès qu’ils voient qu’ils ont pris l’ascendant sur toi, ils gagnent en confiance, poursuit Konaté. Et nous, c’est ce qu’on leur a donné dès le départ. Sur des coups, on regarde l’arbitre. Non, non, non! Il te met un coup? Je n’ai rien senti. Le prochain duel, tu lui remets un coup. Même si tu lui casses la jambe, c’est une finale de Coupe du monde. Je ne peux pas en dire plus. On aurait dû dès le départ mourir pour ce match-là. C’est l’erreur qu’on a faite, tous ensemble », conclut le joueur des Reds.
Source link
rmcsport.bfmtv.com #aurait #dû #mourir #pour #match #les #regrets #Konaté #sur #finale #Mondial