Plongés dans la crise depuis l’automne dernier, les Blues jouent leur saison ce mardi soir contre Dortmund, en huitième de finale retour de Ligue des champions. Retour sur les étapes qui ont fait sombrer Chelsea, champion d’Europe il y a moins de deux ans mais désormais moqué pour sa gestion au Royaume-Uni et même à travers le continent.

Potter remplace Tuchel, changement inattendu

Aujourd’hui à Chelsea, on se dit surement que le tableau ne pourrait pas être plus sombre. Dixièmes de Premier League, en ballotage défavorable avant leur huitième de finale retour de Ligue des champions, les Blues sont au fond du trou. Mais à la fin de l’été dernier, quand débarque Graham Potter, tout le monde ou presque est très enthousiaste. Le nouveau propriétaire Todd Boehly, qui a succédé à Roman Abramovitch en rachetant le club pour environ 5 milliards d’euros, fait presque l’unanimité.

En débauchant Potter à Brighton, le propriétaire américain s’offre l’un des entraîneurs les plus excitants de Premier League, qui a crevé l’écran lors de ses trois saisons avec les Seagulls. Se séparer de Thomas Tuchel interroge malgré tout, surtout aussi tôt dans la saison, une semaine après la fin du mercato durant lequel l’Allemand a demandé et obtenu la signature de Pierre-Emerick Aubameyang, par exemple. Mais tant pis pour Tuchel et « Auba », Boehly voulait sans doute marquer le début de son ère et l’heure n’est pas encore aux questions.

Le début idyllique puis les obstacles

Dans un premier temps, l’arrivée de Graham Potter a même été un franc succès : cinq victoires lors de ses six premiers matchs sur le banc de Chelsea, deux succès en Ligue des champions contre l’AC Milan, tous les attaquants ou presque en réussite, Todd Boehly a dû penser avoir fait le coup du siècle. Sauf que la belle dynamique s’est enrayée et n’est jamais revenue. En octobre-novembre, les Blues perdent contre Brighton, Arsenal, Manchester City et Newcastle en l’espace de quinze jours.

On ne parle plus d’effet Graham Potter, ou alors pour dire que ce jeune coach venu de Brighton, un club de seconde zone en Premier League, n’est peut-être pas fait pour entraîner l’une des plus grandes équipes du pays. Todd Boehly et le board de Chelsea, de leur côté, ne sont pas encore trop inquiets : ils ont un plan pour le mois de janvier, signer des énormes chèques pour reconstruire l’effectif, dans la continuité de ce qui s’est fait l’été précédent.

330 millions d’euros dépensés mais pas de rebond

Cet hiver, Enzo Fernandez et Mykhaïlo Mudryk arrivent donc pour quasiment 200 millions d’euros à eux deux. Le premier débarque le dernier jour du mercato, sur le gong, le deuxième a été chipé devant les yeux d’Arsenal qui pensait avoir conclu l’affaire. Chelsea voit grand et ne fait pas de cadeaux, ou alors seulement aux clubs vendeurs. Au total, huit joueurs arrivent contre 330 millions d’euros, le tout en quatre semaines seulement. Les Blues ont acheté compulsivement, à toutes les lignes.

Mais les chèques ne font pas gagner les matchs et malgré toutes les recrues, l’hémorragie de défaites d’avant la Coupe du monde ne s’arrête pas. Deux victoires en douze matchs toutes compétitions confondues en 2023, cinq petits buts sur la période, Chelsea est en panne. Les attaquants achetés à prix d’or ne marquent pas, Fernandez devient immédiatement titulaire mais Mudryk passe plus de temps sur le banc que sur le terrain. Graham Potter, qui avait déjà bien assez de problèmes, doit désormais gérer un effectif qui déborde – et qui va bientôt enregistrer le retour de Kanté.

La Ligue des champions comme dernier espoir

Graham Potter avait récupéré un club 6e de Premier League début septembre, il est désormais 10e. Les places qualificatives pour la prochaine Ligue des champions sont très loin, les Blues sont éliminés des coupes nationales et il ne reste que la rencontre face à Dortmund, mardi soir, pour redonner un peu d’attrait à la saison des Blues et surtout sauver leurs comptes. Parce qu’avec les dépenses des douze derniers mois, manquer la prochaine Ligue des champions pourrait être lourd de conséquences pour Chelsea.

Encore soutenu par sa direction, Potter a gagné un peu de répit en s’imposant contre Leeds ce week-end. Mais après la défaite du match aller 1-0 à Dortmund, le défi qu’il doit relever face à un BVB co-leader de Bundesliga semble immense et beaucoup estiment, dans les médias anglais ou parmi les supporters de Chelsea, que l’entraîneur anglais joue sa place mardi soir à Stamford Bridge. Pour rappel, c’est une défaite en Ligue des champions qui avait précipité le limogeage de Thomas Tuchel il y a six mois. Graham Potter est prévenu.

Robin Wattraint Journaliste RMC Sport



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