C’est comme un rituel. A chaque match de l’OM, Sébastien Dewaest prend place devant sa télé. Lui le capitaine de Genk, solide défenseur central de la formation sacrée championne de Belgique il y a un an, met son club entre parenthèse durant 90 minutes pour regarder jouer la formation phocéenne. Avant le coup d’envoi, il enfile toujours un maillot phocéen. “Ma femme me dit: ‘Mais tu crois que les joueurs savent que tu portes leurs maillots ?'” Puis le Belge vit la rencontre comme n’importe quel supporter fada de l’OM. A fond. Sa compagne s’est déjà éclipsée à l’étage. “Parfois elle m’entend crier. Je reçois un message : ‘Moins fort’.”

Il préférerait affronter l’OM plutôt que Messi ou Ronaldo

Si Sébastien Dewaest est une valeur sûre de la Jupiler Pro League, toujours à l’arrêt à cause de la crise sanitaire, il est encore relativement méconnu en France. Les assidus des soirées Ligue des champions sur RMC Sport l’ont peut-être remarqué, même si Genk n’a vraiment pas fait le poids dans la poule de Liverpool et de Naples. Mais si vous demandez à Sébastien Dewaest qui il préfère affronter entre les Reds de Klopp, le Barça de Messi, la Juve de CR7 ou Marseille, ça réponse fuse instantanément: “L’OM au Vélodrome. Sans hésiter. Je kifferais le moment.”

“Si un jour j’ai l’occasion de jouer au stade Vélodrome…” 

Cet amour pour l’OM remonte à l’enfance. Au début des années 2000, devant sa télé, le petit Sébastien est bluffé par l’ambiance du stade Vélodrome. “Ça me faisait rêver.  Je me disais: ‘Si un jour j’ai l’occasion de jouer dans ce stade…'” A l’époque le Belge Daniel Van Buyten est l’un des cadres de l’équipe. “Inconsciemment il a dû contribuer au fait que j’aime ce club. C’était une figure montante du football belge. Tout le monde parlait de lui.” 

C’est aussi à cette période que le jeune Sébastien Dewaest se positionne en défense centrale. Il grandit au Losc. “J’ai beaucoup appris là-bas mais le chemin était bouché, glisse-t-il. Je n’avais peut-être pas les qualités requises. J’ai préféré descendre d’un étage et me diriger vers un club de 2e Division belge.” Direction le KSV Roulers, avant la découverte de l’élite avec Charleroi. Toujours avec l’OM dans le sang.

“Le tatouage ? Je dois négocier avec ma femme”

Si ses deux meilleurs amis sont pour le PSG, lui est resté fidèle aux Ciel et Blanc. Jeune, il a eu l’occasion d’aller cinq, six fois au stade Vélodrome en car, avec des fans de l’OM de Belgique. Il n’a pas encore eu l’occasion d’y aller depuis que l’écrin des Marseillais a été rénové. Un jour, peut-être.

En attendant, il vient de recevoir le temple des Marseillais en maquette. Il ne l’a pas encore montée et ne sait pas où il va l’installer. “Je dois négocier avec ma femme, rigole-t-il. Comme pour le tatouage. Elle n’est pas trop pour, pour le moment.” Les bras étant déjà “complets”, Sébastien Dewaest veut se faire tatouer le logo de l’OM sur le mollet: “Mais je ne mettrai pas l’étoile car je sens que Marseille en gagnera une 2e dans quelques années…”

Prévoyant, le Belge. Comme lorsqu’il a dû s’organiser avec son club (et sa femme) pour effectuer le voyage à Lyon, le 16 mai 2018, pour assister à la finale de Ligue Europa entre l’OM et l’Atlético de Madrid au Groupama Stadium (défaite des Marseillais 3-0). Avec la saison 2003-2004 de Didier Drogba (“Lui il m’a vraiment fait kiffer l’OM”), c’est la saison où il avoue avoir le plus vibré. Le titre de champion il y a dix ans ? “Je m’en souviens moins mais j’ai dû le fêter car il y a beaucoup de supporters de l’OM ici.”

Entre 30 et 40 maillots

Aujourd’hui encore, le capitaine de Genk est peut-être l’un des plus acharnés. Collectionneur, il dit avoir entre 30 et 40 maillots phocéens. “Le dernier que j’ai acheté, c’est celui de Benedetto, en noir”, clame-t-il fièrement avant de citer de mémoire Lopez, Payet, Drogba, Leboeuf, Deschamps. “Un seul n’est pas floqué, celui de la réédition du titre de champion d’Europe 1993. J’en ai aussi un à mon nom!” 

Une transition idéale pour lui demander s’il n’a jamais en contact ou supervisé par l’OM, lui qui est sous contrat avec Genk jusqu’en 2023. “Je ne suis pas au courant. L’OM est mon club de coeur, ça ne changera jamais. C’est une offre que je ne pourrais pas refuser.” Du conditionnel bien sûr. Et le Belge d’ajouter avec humilité: “Ce n’est pas à moi de frapper à la porte.”



Source de l’article, 2020-05-10 04:20:04

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