Timo Werner a souvent eu l’embarras du choix. L’attaquant de 24 ans, qui a rejoint le RB Leipzig en 2016 en provenance du VfB Stuttgart (qui était alors relégué en deuxième division), s’est finalement décidé en faveur de Chelsea, comme Bild l’a révélé jeudi soir. L’information est confirmée par l’ensemble de la presse anglaise. L’international allemand a bien choisi de s’engager avec les Blues, avec un salaire faramineux à la clé (salaire annuel aux alentours de 10 M€).
Ce choix peut paraître étonnant au regard des écuries qui le pistaient depuis un certain temps. On pense par exemple au Bayern Munich, qui était tout proche de le recruter l’été dernier. Werner avait alors longuement hésité, et c’est le sélectionneur Joachim Löw qui l’aurait convaincu de rester à Lepizig, où le jeune entraîneur Julian Nagelsmann venait d’arriver. Sous les ordres de ce technicien déjà reconnu, l’attaquant a élargi sa palette et livré sa meilleure saison avec 25 buts en 29 rencontres disputées en Bundesliga.
Le Bayern est passé à autre chose, Liverpool a renoncé
Au cours de la saison, Timo Werner a tranché : s’il venait à quitter le RB Leipzig, ce ne serait pas pour un autre club allemand. Ce qui a mis fin aux espoirs du Bayern Munich. Il n’était certes plus la priorité du club bavarois (tourné vers Leroy Sané, ou encore Kai Havertz) mais ce dernier n’aurait pas refusé une telle possibilité. Tout semblait alors l’envoyer vers Liverpool, qui a manifesté son intérêt. Un club en pleine bourre, un coach allemand, la perspective de jouer en Premier League. Mais voilà, comme l’explique le London Evening Standard, Liverpool a choisi de ne pas surenchérir et ne lèvera pas la clause libératoire de 60 M€ comme l’a fait Chelsea.
D’abord, le club de la Mersey rencontre des difficultés financières suite à l’épidémie de coronavirus. Ensuite, il est désormais certain qu’aucun de ses trois hommes forts de son attaque, Mohamed Salah, Sadio Mané et Roberto Firmino, ne bougera cet été. Dès lors, difficile de faire de Timo Werner un simple remplaçant de luxe. C’était pourtant ce que Jürgen Klopp était initialement prêt à faire, anticipant aussi les absences de Mané et Salah pour la prochaine CAN (du 9 janvier au 6 février 2021).
Voilà comment Chelsea a pu prendre tout le monde de court, en payant la clause et en proposant un salaire élevé au joueur. Avec Chelsea, Werner ne choisit pas la facilité. Déjà parce que les Blues tentent de lancer un nouveau cycle, plus tourné vers les jeunes, ensuite parce que la qualification pour la prochaine Ligue des Champions n’est pas encore assurée (Chelsea est 4e de Premier League) et enfin parce qu’il y a du monde dans le secteur offensif (Abraham était le titulaire cette saison, avec Batshuayi et Giroud en alternatives). Sera-ce le bon choix pour Werner ? L’avenir le dira.
Source de l’article, Aurélien Léger-Moëc 2020-06-05 11:46:15