Paris aux portes d’une finale historique

Vingt-cinq ans après sa seule demi-finale de Ligue des champions, un écart record dans la compétition, le Paris Saint-Germain va avoir ce mardi une nouvelle occasion de décrocher sa toute première qualification pour la grande finale de la C1. S’il y parvient, il deviendrait le cinquième club français à jouer le match pour le titre, après Reims (1956, 1959), Saint-Etienne (1976), Marseille (1991,1993) et Monaco (2004). Seul l’OM, pour rappel, est déjà parvenu à remporter la “Coupe aux grandes oreilles”, lors de sa deuxième finale.

Pour cela, les hommes de Thomas Tuchel devront venir à bout du RasenBallsport Leipzig, club allemand créé en 2009 par le groupe Red Bull, et qui dispute la Ligue des champions pour la deuxième fois seulement de sa jeune histoire. D’ailleurs, le PSG et Leipzig ne se sont jamais affrontés en match officiel. Seule trace d’une confrontation directe: une rencontre amicale à l’été 2014, alors remportée par le club saxon (4-2).

En raison de la crise sanitaire actuelle, la demie, comme l’ensemble du tournoi final de la C1, se jouera à Lisbonne à huis clos, et sur un match sec. Pas d’aller et pas de retour, donc, pas non plus de buts à domicile ou à l’extérieur. En cas d’égalité à l’issue des 90 minutes de jeu, ce sera prolongation, puis éventuellement tirs au but.

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Le PSG va jouer avec son gardien remplaçant

Avant le match le plus important de sa saison, Paris a malheureusement enregistré un forfait de taille: celui de son gardien numéro 1 Keylor Navas. Victime d’une lésion de la cuisse droite la semaine passée, lors du quart de finale face à l’Atalanta (2-1), le portier costaricien de 33 ans ne pourra prendre place dans ses cages ce mardi. Une vraie mauvaise nouvelle, étant donné que Navas a été très bon sur la scène européenne jusqu’à présent, et qu’il possède une grande expérience à ce niveau-là, après trois victoires consécutives en Ligue des champions avec le Real Madrid (2016, 2017, 2018).

En attendant son éventuel retour lors d’une éventuelle finale (face au vainqueur d’OL-Bayern), le PSG jouera contre le RB Leipzig avec son gardien remplaçant, l’Espagnol Sergio Rico (26 ans), prêté par le FC Séville. Si ce dernier ne présente pas le même CV que Navas, il affiche tout de même 22 matchs de Ligue des champions au compteur. “Est-ce que cette titularisation va le galvaniser ou est-ce que ça va le liquéfier à l’approche du match?”, s’interroge le consultant RMC Sport Lionel Charbonnier. “Ce sera un combat mental pour lui.” Et une clé de la rencontre?

Mais les “quatre fantastiques” sont au rendez-vous

Si Keylor Navas va sortir du onze de départ parisien par rapport au quart de finale, Angel Di Maria et Kylian Mbappé vont eux y faire leur retour. Le premier était suspendu face à Bergame, et l’attaquant français, qui se remettait d’une grosse entorse de la cheville droite, n’avait joué que la dernière demi-heure. Ce qui ne l’avait pas empêché d’être décisif… Cette fois, les deux débuteront, comme les deux autres “fantastiques”, Neymar et Mauro Icardi. Même si l’avant-centre argentin a été très, très discret en quart, Thomas Tuchel va sauf surprise lui renouveler sa confiance et lui permettre de se relancer.

Derrière cet impressionnant quatuor offensif, le coach allemand devrait associer Maquinhos et probablement Leandro Paredes à la récupération, même si Ander Herrera conserve encore une chance de commencer dans le onze. La défense devrait être conservée, avec Thilo Kehrer à droite, Juan Bernat à gauche et une charnière Thiago Silva-Presnel Kimpembe.

Reste enfin le cas Marco Verratti. Après avoir longtemps craint un forfait, le milieu italien semble remis de ses douleurs au mollet et pourrait être sur le banc. Idrissa Gueye, victime de soucis musculaires, est lui incertain.

La compo probable du PSG: Rico – Kehrer, T. Silva, Kimpembe, Bernat – Marquinhos, Paredes (ou Herrera) – Di Maria, Neymar – Mbappé, Icardi.

Leipzig avec ses hommes forts

Le RB Leipzig, c’est l’histoire d’un paradoxe: à la fois détesté en Allemagne pour son statut de club créé de toutes pièces par une firme richissime, le troisième de la saison 2019-2020 de Bundesliga est de plus en plus salué par les observateurs européens pour son style, très offensif, son gros pressing, et ses matchs souvent ouverts et agréables à regarder. Même la semaine dernière, en quart de finale contre l’Atlético de Madrid, équipe pourtant réputée pour son goût pour la défense, le club allemand a réussi à produire du jeu et à faire sauter le verrou adverse (2-1).

D’ailleurs, l’entraîneur Julian Nagelsmann devrait probablement reconduire le même système à trois défenseurs contre Paris, et surtout les mêmes hommes. Parmi eux, deux Français: le défenseur central Dayot Upamecano, qui séduit de plus en plus de cadors du continent, et l’attaquant Christopher Nkunku, formé au PSG et transféré l’été dernier au RBL. Leipzig pourra aussi s’appuyer sur son maître à jouer, le milieu offensif autrichien Marcel Sabitzer, menace numéro 1 pour les adversaires depuis le départ du buteur vedette Timo Werner. Vendu en début d’été à Chelsea, l’international allemand n’a pas voulu finir la saison européenne avec le club saxon, alors qu’il en avait la possibilité. Il pourrait s’en mordre les doigts…

La compo probable de Leipzig: Gulasci – Klostermann, Upamecano, Halstenberg – Laimer, Kampl, Angelino – Sabitzer, Olmo, Nkunku – Poulsen.

Tuchel-Nagelsmann, les retrouvailles

C’est la petite histoire dans la grande. La demi-finale de ce mardi sera marquée par les retrouvailles entre les deux entraîneurs allemands Thomas Tuchel (46 ans) et Julian Nagelsmann (33 ans). En 2007-2008, le premier avait dirigé le second, alors jeune défenseur central, au sein de la réserve du club bavarois d’Augsbourg, en cinquième division. Alors que Nagelsmann était gravement blessé à un genou, c’est même Tuchel qui lui avait proposé en 2008 de se reconvertir comme analyste, et qui l’avait ensuite aidé à trouver son premier poste d’entraîneur.

Attention toutefois à ne pas trop vite parler de filiation ou d’amitié entre les deux hommes, aux caractères très différents. “Nous n’avons pas d’échanges réguliers, a bien pris la peine de préciser Nagelsmann en conférence de presse, après une énième question sur le sujet. Je sais que les médias voudraient que ce soit le cas, mais cela n’existe pas dans le monde réel du football. Nous n’avons jamais eu une relation très intime.” Autrement dit, l’heure n’est pas aux cadeaux entre compatriotes. Ni d’un côté, ni de l’autre.



Source de l’article, 2020-08-18 12:12:24

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