Partisan de l’arrêt des compétitions et des championnats à 22 pour éviter les descentes, Pierre Ferracci, président du Paris FC, comprend la cacophonie qui agite le monde du football et s’amuse notamment du forcing de Jean-Michel Aulas pour la reprise des compétitions. “Il a fait toutes les couleurs de l’arc-en-ciel depuis le début de la crise, a-t-il souri dimanche dans l’After. Si l’Olympique Lyonnais pouvait aller en Ligue des champions en jouant sur la Lune, il nous proposerait de jouer sur la Lune.”
Dans l’After dimanche, Ferracci explique pourquoi une reprise du championnat, comme en Allemagne, présentait de nombreux risques sanitaires. “En reprenant le 11 mai comme c’était prévu, on avait un protocole médical qui nous disait que les risques de blessure musculaire seraient multipliés par six, explique-t-il. Vous êtes chef d’entreprise, responsable de la santé des joueurs et engagé pénalement en cas de problème. On vous met ça sous le nez, vous allez reprendre?”
“Les Italiens et les Espagnols vont avoir du mal à reprendre”
“En Allemagne, 60% de la population était contre la reprise, poursuit-il. En Italie, où le foot est peut-être la première religion, je pense que les gens ne vont pas être contents que ça reprenne à Milan, Bergame ou Brescia, régions très touchées par le coronavirus. Je pense que les Italiens et les Espagnols vont avoir du mal à reprendre. Si vous reprenez en ‘caramélisant” le mois de juillet et une partie du mois d’août, vous allez tuer la saison suivante.”
“Le pire pour le football est à venir, c’est le modèle économique des saisons suivantes, conclut-il. (…) Tout va être remis en cause. On est parti pour voir toutes les recettes du football baisser: le trading, les droits TV, les sponsors et sans doute la billetterie. Notre football va traverser une crise terrible.”