L’équipe de France a atteint les demi-finales de l’Euro 2022 mais a buté sur l’Allemagne aux portes de la finale ce mercredi (2-1). RMC Sport dresse le bilan des Bleues de Corinne Diacre, entre espoirs pour l’avenir et carences du présent.

Les promesses de la jeunesse et du jeu

C’est le grand point positif de cet Euro 2022 en Angleterre: l’équipe de France a grandi avec ce parcours jusqu’en demi-finale. Malgré l’élimination cruelle face à l’Allemagne (12-1) mercredi à Milton Keynes, les Bleues ont formé un groupe soudé et uni. Et la jeune garde a amené sa fougue, ses ambitions et sa soif de titres.

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Un renouveau bleu incarné entre autres par Selma Bacha, Clara Matéo, et Melvine Malard. Les deux premières ont vraiment crevé l’écran pendant ce championnat d’Europe. Confirmant tous les espoirs placés en elles. A chacune de ses entrées, la Lyonnaise a dynamité le jeu, pris sa chance sans se poser de questions: elle respire le football et peut vraiment devenir une pièce essentielle du système tricolore de l’avenir.

De son côté, Clara Matéo a rayonné par ses inspirations, ses passes dans l’intervalle, créant de l’incertitude dans la défense adverse et permettant d’avoir une solution différente. Sur le plan du jeu, il y a eu des choses intéressantes, des périodes très convaincantes avec de bonnes combinaisons (la première période de France-Italie ou le quart face aux Pays-Bas). Dommage que cela ne se soit pas vu en demi-finale, où il a manqué un petit quelque chose aux joueuses de Corinne Diacre.

Manque de densité offensive

Elle aurait dû être l’attaquante star de cet Euro. Sortie d’une saison exceptionnelle avec le PSG, la meilleure de sa carrière, Marie-Antoinette Katoto était prête à tout casser et porter les Bleues vers le titre. Malheureusement pour l’équipe de France, la blessure de l’attaquante du Paris Saint-Germain a rebattu les cartes. Corinne Diacre a dû adapter son système offensif pensé pour « MAK ».

Si Delphine Cascarino et Kadidiatou Diani ont été essentielles, voire trop ce qui a d’ailleurs rendu le jeu des Bleues prévisible, derrière, la densité des attaquantes françaises n’est pas assez importante pour porter les Bleues au bout d’une compétition. A titre de comparaison, les Allemandes ont pu se payer le luxe de jouer sans Schuller et Bühl cette demie.

Melvine Malard (22 ans) a montré des choses intéressantes mais doit encore s’affirmer quand le niveau s’élève. Et Ouleymata Sarr est passée complètement à côté de son Euro. Il va donc falloir trouver une alternative d’avenir solide et un vrai plan B. En se projetant sur les Jeux olympiques 2024, on peut penser à la néo-joueuse du Real Madrid Naomie Feller.

Un milieu de terrain intéressant mais en manque d’impact

Elle s’est peut-être retrouvée bien seule à son poste. Très généreuse et combattante, Charlotte Bilbault a donné le change en quart et demi-finale sans s’économiser. Mais elle semblait bien seule dans le monde des sentinelles. Car c’est une carence de cette liste: il aura manqué une autre « 6 » de niveau internationale.

S’il y a une absence sur laquelle on peut éventuellement revenir, c’est celle d’Amandine Henry au milieu de terrain. On le sait, les relations sont très compliquées avec la sélectionneure Corinne Diacre mais son expérience du haut niveau et son rayonnement sur la deuxième partie de saison auraient permis d‘apporter une certaine stabilité à l’entrejeu tricolore. Et permis à Grace Geyoro et Sandie Toletti de se concentrer sur des tâches de relayeuses.

La défense: la stabilité un gage de sérénité

Cela a été le point le plus surprenant de ce début de compétition: le changement de charnière centrale opéré par Corinne Diacre jusqu’aux quarts de finale. Titularisant à tour de rôle Aïssatou Tounkara et Griedge Mbock Bathy aux côtés de la capitaine Wendie Renard. Ce qui a créé de l’incertitude dans l’arrière-garde tricolore.

Manques d’automatismes, alignements approximatifs qui ont été réglés une fois que la défense centrale n’a plus bougé. Incontestablement, la meilleure charnière reste Mbock-Renard. Ces deux-là se connaissent par cœur, et elles ont su, sans surprise, sacrément élevé leur niveau à partir des matchs couperets.

Wendie Renard et Griedge Mbock lors du match contre l'Allemagne
Wendie Renard et Griedge Mbock lors du match contre l’Allemagne © AFP

Wendie Renard s’est montrée solide face aux Pays-Bas et aux Allemandes. Il aura manqué ce but sur coup de pied arrêté qui aurait pu changer le destin des Bleues.

Sur les côtés de la défense, si elles ont été performantes au début de la compétition et en quarts de finale, Sakina Karchaoui et Eve Périsset ont montré certaines limites défensivement quand le niveau s’est élevé. Son challenge chez les Blues de Chelsea permettra certainement à Périsset de passer un cap, De son côté Sakina Karchaoui pourra peaufiner son entente avec Selma Bacha pour avoir une meilleure complémentarité sur le côté gauche.

Peyraud-Magnin, dernier rempart solide

C’était sa première grande compétition internationale officielle dans la peau d’une titulaire. Bien que touchée par un drame personnel en fin de préparation, Pauline Peyraud-Magnin a réalisé des performances solides durant cet Euro à l’exception de quelques sorties hasardeuses en matches de poules.

Autrice de belles parades face à l’Italie (son meilleur match sous le maillot bleu) et l’Allemagne, la portière de la Juventus a prouvé qu’elle avait les épaules pour garder les buts tricolores.

Anthony Rech et Jano Resseguié



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)