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Limogé de ses fonctions à l’AS Monaco ce jeudi, Niko Kovac aura passé un an et demi à la tête de l’AS Monaco, pour un bilan honorable sur le plan comptable, mais qui n’a pas suffi à convaincre ses dirigeants.

C’est devenu une des spécialités de l’AS Monaco: éjecter ses entraineurs à la surprise générale et en faisant, au moins partiellement, fi de leur bilan. Arrivé en juillet 2020, en remplacement d’un Robert Moreno pris au dépourvu, Niko Kovac fait à son tour les frais des envies de changement des dirigeants du Rocher. Ce jeudi, le Croate a été démis de ses fonctions d’entraîneur, sans que l’on ne connaisse encore l’identité de son successeur. Son mandat aura surtout été marqué par un podium obtenu à l’arraché, la saison passée, et un projet collectif marqué, qui s’est délité avec le temps.

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Une phase retour éblouissante

Arrivé dans les valises du directeur sportif Paul Mitchell, Kovac jouissait d’un certain crédit au moment de sa signature, dû au doublé Coupe-Championnat réussi avec le Bayern Munich la saison précédente. Son pedigree a sûrement permis d’acheter du temps auprès de ses dirigeants, après un début de saison 2020-2021 encourageant mais pas tout à fait à la hauteur des attentes: après un mauvais enchaînement en octobre, l’ASM pointait à la 12e place avant de, lentement mais sûrement, grappiller son retard pour revenir à la 4e place à la trêve.

Sa deuxième moitié de saison a alors été éblouissante: ne concédant que deux défaites sur la phase retour, dans le sillage d’un duo d’attaque Wissam Ben Yedder-Kevin Volland léthal, le Rocher est parvenu à dépasser l’OL puis à résister à son retour pour arracher une qualification pour la Ligue des champions. Avec 78 points, il a terminé à seulement 5 points du champion lillois et est même devenu le meilleur 3e de Ligue 1 de l’histoire. En Coupe de France, l’ASM ne s’est incliné qu’en finale face au PSG (2-0).

Les barrages de C1 lui ont fait mal

Nommé parmi les entraîneurs de l’année par l’UNFP, même si le titre est finalement revenu à Christophe Galtier, Kovac donnait alors entière satisfaction. Ses décisions tactiques, notamment la défense centrale à trois, ses choix de recrutement, avec les arrivées réussies de Volland ou de Caio Henrique, et l’éclosion de jeunes talents, comme Sofiane Diop et Aurélien Tchouaméni, laissaient espérer le meilleur pour l’avenir.

Malheureusement pour lui, la saison actuelle a commencé sous de moins bons auspices. Après avoir facilement éliminé le Sparta Prague (3-1, 2-0) au 3e tour de qualifications pour la Ligue des champions, Monaco trébuche lors des barrages contre le Shakhtar Donetsk (0-1, 2-2), après une prolongation cruelle. Un résultat révélateur du visage des hommes de Kovac cette saison: capables du meilleur, mais souffrant face aux gros, avec des défaites contre l’OM (0-2), l’OL (0-2) ou le PSG (0-2).

Un meilleur pourcentage de victoires que Jardim

Même si le club est encore en course en Europa League, après avoir fini premier de sa poule, et en Coupe de France, le bilan en championnat de Kovac (6e, à 4 points du podium) est visiblement rédhibitoire pour ses dirigeants. D’après les bruits de couloir, ses méthodes à l’entraînement et le sort réservé à certains cadres lui auraient valu de perdre le soutien d’une partie de son vestiaire, alors que l’identité séduisante de son équipe en début d’année s’est peu à peu effacée.

Au total, en 74 matchs officiels dirigés à la tête de Monaco, le Croate aura engrangé 43 victoires (58% de succès), pour 15 nuls et 16 défaites. Un bilan numériquement supérieur à celui de Leonardo Jardim lors de son premier passage sur le banc monégasque (54,7%), alors qu’il avait pourtant décroché un titre de champion, et largement meilleur que celui de Moreno (38,4%) ou du deuxième passage de Jardim (37,8%). Mais, au moment de faire des choix, l’impression laissée ces dernières semaines a pesé plus lourd.

Corentin Parbaud Journaliste RMC Sport



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)