Un rêve d’enfant. Olivier Giroud va voir redéfiler une bonne partie de sa carrière en entrant sur la pelouse, ce mercredi soir au Stade de France. Forcément. L’attaquant de l’équipe de France va profiter du match amical face à l’Ukraine pour fêter sa 100e sélection. Une barre symbolique qu’il n’envisageait sans doute pas lorsqu’il a débuté sa carrière professionnelle à Grenoble, il y a quinze ans. Il faut dire que l’avant-centre est arrivé assez tard chez les Bleus. A 25 ans. Alors qu’il menait Montpellier vers le titre en Ligue 1, Laurent Blanc lui a offert sa première cape lors d’un amical contre les Etats-Unis, le 1er novembre 2011. Entré en jeu à la 59e à la place de Kevin Gameiro, Giroud n’a plus jamais quitté la sélection.
Malgré son style atypique, la concurrence de Karim Benzema ou les critiques incessantes. Blindé mentalement et sûr de ses qualités, le natif de Chambéry s’est mis au service des autres sous le maillot bleu. Au point de devenir avec le temps l’un des tauliers de Clairefontaine. En participant à deux Coupes du monde (2014, 2018) et deux Euro (2012, 2016), il a emmagasiné une expérience colossale. Personne ne lui enlèvera son statut de champion du monde, même s’il n’a pas fait trembler les filets en Russie. Avec 40 réalisations en 99 sélections, l’attaquant de Chelsea est d’ailleurs le troisième meilleur buteur de l’histoire des Bleus. A une petite unité de Michel Platini (41).
Il peut faire mieux que Deschamps
En attendant de rejoindre (voire de battre) l’ancien n°10 de la Juventus, Giroud va intégrer le cercle ultra-fermé des centenaires de l’équipe de France, aux côtés de Lilian Thuram (142 sélections), Thierry Henry (123), Hugo Lloris (116), Marcel Desailly (116), Zinédine Zidane (108), Patrick Vieira (107) et Didier Deschamps (103). Que des champions du monde. Que des légendes du foot français. A l’image de ce qu’est en train de devenir Olivier Giroud, au crépuscule d’une aventure tout simplement unique.