“La décision qui a été prise par le conseil d’administration du 30 avril est évidemment la bonne”. Au terme de l’audience au Conseil d’État, pour statuer jeudi sur les recours de l’Olympique Lyonnais, l’Amiens SC et le Toulouse FC, Didier Quillot a une nouvelle fois défendu l’arrêt de la saison 2019-2020 de Ligue 1. S’il s’est refusé à répondre aux questions des journalistes, le directeur exécutif de la Ligue a exposé ses arguments face aux clubs trois contestataires.
Le principal repose sur la déclaration d’Édouard Philippe devant la représentation nationale. “Le 28 avril, le Premier ministre, à la tribune de l’Assemblée nationale, a exprimé de manière très claire et sans équivoque que les sports professionnels ne pouvaient pas reprendre et qu’il a expressément cité le championnat de football”, a rappelé Didier Quillot, évoquant ensuite l’arrêt des championnats amateurs par la Fédération française de football le lendemain et la résiliation du contrat des droits TV par Canal+.
“Unanimité moins une seule voix”
Face aux propos de Jean-Michel Aulas affirmant que les acteurs du football français n’étaient pas tous d’accord pour arrêter la saison, Didier Quillot a voulu “insister sur l’unanimité” des décideurs. “Les décisions que nous avons prises l’ont été à l’unanimité moins une seule voix”, a-t-il déclaré, soulignant par ailleurs que le syndicat des joueurs “n’était pas pour la reprise” quelques jours avant.
Enfin, Didier Quillot a balayé les doléances de ses détracteurs qui relèvent, selon lui, de “leur intérêt particulier”. Une démarche qu’il oppose à celle de la LFP qui est “là pour représenter l’intérêt général, celui des quarante clubs”. Et de conclure: “Compte tenu de la décision du gouvernement et des circonstances sanitaires exceptionnelles, nous ne pouvions pas prendre une autre décision que celle-ci. Aujourd’hui, il faut maintenant se tourner vers 2020-2021”.