Si la saison de Ligue 1 a officiellement été arrêtée le 30 avril par le conseil d’administration de la Ligue de football professionnel, de nombreux dossiers restent ouverts. Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance de Saint-Etienne, Loïc Féry, patron du FC Lorient, et Nicolas Holveck, nouveau président exécutif du Stade Rennais, étaient ainsi en conférence de presse ce dimanche pour évoquer les missions de Première Ligue, syndicat qui regroupe la plupart des clubs de l’élite.
Une réforme du foot français est souhaitée
Ils se sont notamment exprimés, au nom du syndicat, sur l’épineuse question des contrats des joueurs. Faut-il les modifier à l’avenir pour qu’ils intègrent par exemple le risque sanitaire?
“Il y a des discussions actuellement qui impliquent toutes les parties à ce sujet. Il va falloir trouver une solution, ensemble, pour prévoir ce type d’imprévu à l’avenir. Ce sera difficile à mettre en place pour les contrats déjà existants, mais peut-être possible dans les nouveaux contrats. On peut faire les erreurs une fois, mais refaire l’erreur, c’est un manque de lucidité”, a souligné Féry.
Holveck a précisé que ce sujet était “en cours de dialogue avec l’UNFP et les présidents” et qu’il y avait des raisons d’être “optimiste”. “Il faut voir, en effet, si on peut faire des modifications contractuelles. En 2012, on a déjà eu un cas similaire avec un crainte de la baisse des droits TV. Cette clause avait été inclue dans les nouveaux contrats des joueurs”, a-t-il précisé.
Plus globalement, Caïazzo a expliqué qu’une réforme du football français devait être un objectif: “C’est ce que l’on souhaite. Retrouver une football plus responsable, le football qu’on aime.”
Caïazzo ne veut plus d’une LFP à deux têtes
“Oui, mais c’est difficile à mettre en place. Nous sommes dans un environnement compétitif et c’est difficile. Il faut que cela vienne d’en haut, pas simplement en France. Par exemple, si on met en place un salary-cap en France et pas en Europe, la Ligue 1 va se retrouver pénalisée”, a réagi Féry. Pour Holveck, “c’est déjà en route”. “Avec le fair-play financier de l’UEFA, la limite à 25 joueurs en Ligue des champions. Il faudrait mettre ce système en place en France déjà par exemple”, a-t-il demandé. Des changements au niveau de la gouvernance de la LFP sont également souhaités.
“Le modèle à deux têtes actuel ne peut plus fonctionner. Il faut un changement de gouvernance. Ce n’est pas un problème de personne. Didier (Quillot) et Nathalie (Boy de la Tour) sont de bonnes personnes. Mais nous souhaitons le retour à une gouvernance avec une personne forte, comme la FFF avec Noël Le Graët”, a estimé Caïazzo. Pas sûr qu’un tel point de vue soit partagé par les deux principaux intéressés.