Si Denis Bouanga n’avait pas manqué son penalty dimanche à la fin du derby entre l’OL et Saint-Etienne (2-1), le sujet serait certainement l’un des plus discutés ce lundi matin. Les Verts ont obtenu cette balle d’égalisation sur une nouvelle action litigieuse qui interroge beaucoup sur l’esprit du jeu.
Sur un centre anodin de Maxence Rivera, Jean Lucas est intervenu en déviant le ballon du pied, vers sa main située à hauteur de visage. Après consultation de la vidéo, l’arbitre François Letexier a désigné le point de penalty. Et il a eu raison. Jusqu’à la saison dernière, le règlement annulait une main si le ballon avait touché une autre partie du corps auparavant. Mais il a évolué cette saison.
Le Rennais Dalbert en a fait les frais en étant sanctionné d’un penalty mercredi lors de Chelsea-Rennes (3-0) pour les mêmes raisons. Lui a connu pire en recevant un carton jaune pour cela, synonyme de rouge, alors que le règlement ne mentionne pas de sanction disciplinaire pour ce geste involontaire.
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L’IFAB, qui détermine les règles du jeu, a apporté une modification sur les fautes de main, cette saison. Son article 12 sur “les fautes et incorrections” précise. “Il y a faute si un joueur (…) touche le ballon du bras ou de la main lorsque: la position du bras ou de la main a artificiellement augmenté la surface couverte par son corps ; le bras ou la main est au-dessus du niveau de l’épaule (à moins qu’il ait délibérément joué le ballon et que ce dernier touche ensuite son bras ou sa main)”.
Avec cet ajout important: “ces fautes sont sanctionnables même si le ballon touche le bras ou la main du joueur directement depuis la tête, le tronc ou la jambe d’un autre joueur à proximité.”
Ce dernier point peut faire rager les Lensois. Après avoir égalisé dans les arrêts de jeu face à Reims (4-4), ils ont cru bénéficier d’un penalty pour une main involontaire du Rémois Yunis Abdelhamid après une déviation de l’attaquant adverse, Florian Sotoca. Mais le défenseur avait “augmenté la surface de son corps” et le fait que le ballon ait touché l’attaquant lensois Florian Sotoca juste avant ne changeait rien, comme l’indique la règle.
L’arbitre en a décidé autrement. Les Lensois n’ont pas polémiqué mais cette règle jette un peu plus le trouble sur l’interprétation des arbitres, cristallise les frustrations et dénature le jeu.