La cacophonie se poursuit dans le football français. A l’heure où l’OL joue sa dernière carte, devant le Conseil d’Etat, pour faire reprendre la Ligue 1, Jean-Michel Aulas a allumé un nouveau feu au sein du football français. Mercredi dans l’After, sur RMC, le président de Lyon a affirmé que les clubs de Ligue 1 réfléchissaient à un recours contre l’Etat pour obtenir un dédommagement en raison du manque à gagner provoqué par l’arrêt de la saison de Ligue 1. Un arrêt que le football français impute toujours au gouvernement.
“À partir du moment où c’est l’État qui a intimé l’ordre d’arrêter le championnat, la responsabilité de l’État est engagée et il faut aller réclamer à les 800 millions d’euros de déficit probable pour l’exercice en cours”, affirmait Aulas dans l’After.
Caïazzo étonné par les propos d’Aulas
Si la réaction du gouvernement sur ce risque de recours n’est pas encore connue, celle du propre camp supposé de JMA est venue de Bernard Caïazzo. En tant que président de Première Ligue, le syndicat des plus gros clubs français, le dirigeant de Saint-Etienne a fermement contredit Aulas et joué la carte du dialogue avec les autorités.
“En tant que président de Première Ligue, je m’étonne des propos tenus ces dernières heures par Jean-Michel Aulas, selon lesquels notre organisation se préparerait à exercer un recours contre l’Etat, suite à l’arrêt des compétitions décidé par le Premier ministre, Edouard Philippe, le mardi 28 avril, annonce Caïazzo. Il n’entre nullement dans nos intentions d’entrer dans ce type de procédure. Conformément à ce que nous avons annoncé il y a quelques jours avec l’Union des Clubs Professionnels de Football, Première Ligue travaille actuellement à l’élaboration d’un plan de relance du football professionnel, privé de recettes pendant cinq mois. Dès que possible, il sera étudié en concertation avec les pouvoirs publics qui sont venus en aide, depuis le début de la crise sanitaire, à tous les secteurs sinistrés. Seule cette démarche occupe toute notre énergie et tous nos esprits, tournés vers le redressement économique de notre activité et vers la reprise sportive des championnats 2020-2021.” Un nouveau revers pour Aulas. En attendant celui face au Conseil d’Etat?