Kheira Hamraoui s’est confiée ce vendredi sur BFMTV sur les rebondissements de l’enquête sur son agression le 4 novembre 2021. Elle revient sur le déroulement des faits, la campagne de dénigrement qu’elle a subie et Aminata Diallo, suspectée d’avoir orchestré ces violences.

L’agression de novembre 2021

« Des gens étaient cachés derrière une voiture et ont surgi d’un coup. Je n’ai pas trop compris ce qu’il se passait. Sur le coup, c’est très effrayant, j’étais apeurée. Avec l’adrénaline, je ne sentais pas trop les coups qu’ils m’ont mis. Ce qui m’a la plus effrayée, c’est de voir des hommes cagoulés. Je pense que j’ai eu de la chance qu’une voiture est arrivée à ce moment-là pour qu’ils prennent la fuite. Sinon, ça aurait pu durer plus longtemps. »

Les derniers rebondissements de l’enquête

« C’est une tempête pour moi. En ce moment, je suis un peu sonnée par tout ce qu’il se passe autour de cette affaire qui m’anéantit moi et toute ma famille depuis dix mois. Je ne me rends pas compte de ce qu’il se passe parce que c’est assez effrayant et ça fait mal. Ça fait quand même dix mois que je vis un calvaire et j’ai toujours dit que je faisais confiance à la justice, aux enquêteurs. Je les remercie pour leur travail extraordinaire depuis tous ces mois d’enquête parce que j’avais besoin d’être éclaircie sur cette affaire. C’était important pour moi et ma famille. Il y a des moments de doute mais ces doutes ne sont pas restés longtemps. Je me suis toujours dit qu’un jour ou l’autre on saurait la vérité parce que ça ne pouvait pas continuer ça. Je me suis forcée à vraiment faire confiance. »

Sa réaction aux propos de Me Battikh, avocat de Diallo, considérant sa cliente comme une deuxième victime

« C’est son rôle d’avocat, il fait son travail, je n’ai rien à dire là-dessus. Au vu de ce que j’ai pu lire dans le rapport, ce sont des choses très effrayantes, choquantes, qui font très mal. C’est son avocat, c’est son rôle de la défendre. »

Ses doutes sur l’implication de Diallo après l’agression

« Quand j’ai vu cette cabale médiatique surprenante à mon encontre, j’ai compris qu’il y avait un truc louche. Je ne pouvais pas passer de victime à coupable du jour au lendemain. Il ne faut pas oublier que je me suis fait tabasser par des hommes cagoulés à coups de barre de fer et, une semaine après, on me fait passer pour la coupable. Quand on avance, on se dit qu’il y a des choses pas claires et c’est ce que je voulais comprendre. »

Les rumeurs sur sa vie privée à l’origine d’un déferlement contre elle après l’agression?

« C’est certainement ça. Ma vie privée me regarde, personne ne doit rentrer là-dedans. Ça fait mal de se faire salir, humilier par tout le monde, par des supporters et sur les réseaux sociaux avec un harcèlement terrible pour moi. J’ai l’impression d’avoir été victime deux fois. La campagne de dénigrement est tout aussi puissante que mon agression. Je les mets au même niveau. C’était un peu surprenant qu’avant chaque match de championnat des choses horribles sur moi sortaient. Beaucoup de questions passaient dans ma tête. J’ai vécu dix mois de harcèlement, c’est terrible de voir son nom sali – le nom de mon papa qui n’est plus de ce monde. Qu’on salisse le nom de mon papa, ça m’a détruit, anéanti. Ça a été terrible pour ma famille. Vous voyez vos frères, votre maman souffrir, c’est horrible. Je le souhaite vraiment à personne. »

Sa proximité avec Diallo et les audios insultants de cette dernière contre elle

Kheira Hamraoui a refusé d’évoquer les liens d’amitié qui l’unissaient avec Diallo avant son agression. Les deux joueuses avaient notamment passé des vacances ensemble à l’étranger. « Je n’ai absolument pas envie d’évoquer ça parce que je ne vois pas l’intérêt et l’utilité de parler de ce genre de choses », a-t-elle rétorqué. Elle s’est tout de même émue de lire les messages insultants et menaçants tenus par Diallo à son égard et révélés par les premiers rapports d’enquête. « Ça fait mal de voir ce genre de parole, c’est cruel, méchant, confie-t-elle. Je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus. »

Elle assure ne « jamais » imaginé que les choses pourraient en arriver là. Elle refuse ensuite de commenter la manière dont Diallo a réussi à se faire réhabiliter auprès de l’opinion publique pendant l’enquête. « On est dans une histoire très particulière mais je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus, balaie-t-elle. Chacun est libre de faire ce qu’il a envie de faire. » Sur ce sujet, elle indique n’avoir « pas du tout » parlé à Diallo pendant cette affaire et n’avoir aucun message à lui faire passer.

Une dent contre le PSG qui l’a mise à l’écart et a réattribué son numéro

« J’ai très mal. Du jour au lendemain, on m’a dit que je vais m’entraîner toute seule. Le football est un sport collectif et jouer avec ses coéquipières, c’est ce qu’on aime le plus. Ça fait sept semaines que je m’entraîne seule sur un terrain de foot après tout ce qui m’arrive… Je me suis fait tabasser, humilier, traîner dans la boue et là, je m’entraîne toute seule depuis sept mois. On me dit que je ne fais pas partie des plans sportifs mais je dois m’entraîner avec l’équipe. C’est une double peine pour moi. Je n’ai pas les mots pour décrire ce que je ressens tellement c’est cruel. Je n’ai toujours pas été réintégrée. Quand on m’a dit que j’allais être réintégrée, j’étais hyper heureuse parce que c’est mon souhait, je veux joueur, gagner des titres, je suis une compétitrice. »

Elle indique s’entraîner toujours à l’écart (l’entraîneur a temporisé pour son retour avec le groupe) et ne digère pas la réattribution de son numéro à une coéquipière. « Je regarde le match, j’étais hyper contente et quand je vois qu’on avait donné mon numéro de maillot à une autre joueuse… Je pense que ma soirée a été détruite, a-t-elle assuré à BFMTV. Le numéro a été donné sans me consulter. Avec l’expérience et le palmarès que j’ai aujourd’hui, je mérite quand même un peu de respect de la part de tout le monde et principalement de mon club. »



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)