Philippe Diallo, ex-directeur général de l’UCPF (syndicat historique des clubs), s’est vu confier la présidence par intérim de la Fédération française de football avec la mise en retrait de Noël Le Graët.
La balle était dans le camp du Comité exécutif, qui avait entre les mains l’avenir de la Fédération française de football et de son président Noël Le Graët, sous pression en pleine tempête médiatique, ce mercredi matin. Il a été décidé, en accord avec le dirigeant breton, qu’il devait se mettre en retrait de ses fonctions jusqu’à la communication définitive de l’audit diligenté par la ministère des Sports. C’est donc Philippe Diallo, dont on a jamais autant entendu parler que depuis dimanche, qui va assurer l’intérim, comme le prévoient les statuts de la FFF. Mais qui est-il ?
Proche de Florence Hardouin
Présenté comme un très fin connaisseur des institutions et de l’économie du football français et international, l’ancien joueur du FC Nantes a toujours été un homme de l’ombre. Le voici projeté en pleine lumière. Ancien directeur de l’UCPF (1992 à 2021) qui fut le syndicat des clubs avant la fusion avec Première Ligue, qui a donné naissance à Foot Unis, Diallo a d’abord occupé les fonctions de trésorier au Comex.
Diplômé en droit public et droit des affaires, il possède une expérience internationale en tant que juge unique à la chambre de résolutions des litiges de la la FIFA. Ce technocrate brillant, dont on dit qu’il ne brigue pas les honneurs, est devenu vice-président délégué de la 3F le 11 décembre 2021, succédant ainsi à Brigitte Henriques.
Certains membres du Comex s’en méfient
Très implanté dans le monde politique, reconnu pour ses nombreuses qualités professionnelles, Diallo n’a pas toujours fait l’unanimité dans le milieu du football professionnel. Certains de ses collègues du Comex le soupçonnent de longue date de s’être rapproché de la directrice générale Florence Hardouin, mise à pied à titre conservatoire, pour former un tandem susceptible de prendre le pouvoir à la Fédération. Ce qui ne plait pas.
Si pour Florence Hardouin, cela semble très loin désormais, Philippe Diallo est bien propulsé aux commandes de la plus puissante fédération sportive française jusqu’à nouvel ordre. Il aura pour mission d’éviter l’implosion et de stabiliser une instance fragilisée.
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