Olivier Miniconi, ancien président du Gazélec Ajaccio, a été condamné mardi à Marseille à un an de prison ferme pour « travail dissimulé aggravé », et à la révocation d’un sursis de six mois d’une précédente condamnation.

Président du Gazélec Ajaccio pendant 14 ans, Olivier Miniconi était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour avoir dissimulé les primes, avantages et indemnités kilométriques accordés à quelque 70 joueurs entre début 2018 et la fin de son mandat en novembre 2019. Selon les calculs de l’Urssaf, l’organisme collecteur des cotisations sociales, le préjudice se monte à quelque 658 000 euros.

Miniconi a également été condamné à 671 940 euros de dommages et intérêts à payer solidairement avec les deux autres dirigeants du club, Christophe Ettori et Mathieu Messina, qui avaient succédé à M. Miniconi jusqu’en 2021 et ont eux-mêmes été condamnés début mars à respectivement six mois de prison ferme et deux ans de prison avec sursis.

Dénonçant « un système de fraude généralisée », la procureure avait estimé que le club versait ainsi « des éléments de rémunération permettant (au Gazélec) d’éviter les cotisations » et aux joueurs d’être moins imposés. Elle avait estimé que « l’élément intentionnel » ne faisait pas de doute, soulignant que Miniconi était un chef d’entreprise et donc au fait de la gestion de sociétés. En outre, le club avait déjà fait l’objet d’un redressement de 25 000 euros de l’Urssaf en 2015, déjà sous sa présidence.

« J’ai servi mon club de coeur de façon désintéressée », s’est défendu Miniconi

Enfin, soulignant que l’ex-dirigeant avait déjà été condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis pour abus de biens sociaux dans une affaire concernant ses entreprises, elle avait requis la révocation de ce premier sursis, ce que le tribunal a suivi. Pour la défense, Me Alain Guidi avait dénoncé un dossier de l’Urssaf et du parquet « truffé d’erreurs », estimant que les faits ne pouvaient être qualifiés que « d’avantages en nature » non déclarés, passibles seulement d’un nouveau redressement, et non de poursuites pénales. Il avait plaidé la relaxe « au bénéfice du doute ».

Miniconi avait reconnu que des avantages – loyers ou véhicules pris en charge par le club – auraient dû être déclarés comme tels, tout en insistant que « ça n’avait rien à voir avec des salaires ». « J’ai géré le club en bon père de famille, j’ai servi mon club de coeur de façon désintéressée, » avait-il assuré à l’audience.

Tombé en quelques années de la Ligue 1 en National 3, le GFCA a été placé en liquidation judiciaire fin janvier.



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)