Remplacé dès la mi-temps après un déchet inhabituel, Dimitri Payet (35 ans) a manqué l’une des rares occasions de briller sous les ordres d’Igor Tudor, dimanche face à Nice (1-3). Son profil et ses ratés l’éloignent un peu plus du dispositif du Croate.
Dimitri Payet (35 ans) a quitté la pelouse du Vélodrome dans la plus grande discrétion, dimanche soir. Comme la recrue Vitinha, le milieu offensif marseillais a été remplacé dès la mi-temps du match face à Nice (1-3). Et le visage de l’OM a changé avec une deuxième période bien plus animée malgré la défaite mettant fin à la série de dix matchs consécutifs sans défaite. Payet n’est pas le seul responsable de ce coup d’arrêt mais l’international français (38 sélections, 8 buts) est passé à côté de son match alors qu’il retrouvait une place de titulaire pour la première fois depuis le 2 janvier à Montpellier (1-2).
Pour être juste, Payet a débuté la rencontre correctement avec quelques décalages intéressants. Puis, il a sombré avec un déchet technique inhabituel de sa part avec une reprise manquée (22e) et des passes ratées. Ce qui interroge sur sa place dans ce dispositif énergivore déjà peu adapté à ses caractéristiques. Avant la rencontre, Tudor en avait lui-même convenu. « Ce foot ne lui correspond pas forcément mais il peut nous apporter d’autres choses, une frappe, un tir, des solutions sur les passes, il a une qualité supérieure à la normale, avait-il expliqué en annonçant sa titularisation. Ça compense un peu cet aspect de l’esprit du football. »
« Payet, c’est un vrai souci »
Dimanche, Payet n’avait pas cette aisance et a vite cédé sa place à Ruslan Malinovskyi (Alexis Sanchez a remplacé Vitinha). Tudor n’a pas accablé celui à qui il confie le brassard quand il joue. S’est-il trompé dans sa composition de départ? « Je ne crois pas », a répondu le Croate.
Le son de cloche est différent dans la presse où Payet est à l’unanimité dans les déceptions du match. « Payet, c’est un vrai souci, analyse Daniel Riolo, journaliste pour RMC Sport. Tu te dis, qu’il ne peut plus presser, qu’il n’y a plus d’intensité dans le jeu, il ne va plus au combat, OK. Mais tu te dis qu’il lui reste la qualité de passe et ce soir sur la première mi-temps qu’il joue, il rate quasiment toutes ses passes. Même ça, il ne l’a plus. On peut tourner en rond sur les tactiques, il y a aussi ce que fait l’homme sur le terrain. »
Les résultats ont donné raison à Tudor
« Des joueurs n’ont pas répondu ce soir », a aussi remarqué Thierry Henry, ancien international français consultant pour Amazon Prime Vidéo sans citer Payet. « Marseillais à vie » depuis sa prolongation en 2020 (jusqu’en 2024 avec un plan de reconversion au club), l’ancien Nantais a été déclassé à l’arrivée de Tudor l’été dernier. Une mesure pas très populaire dans les travées du Vélodrome au début. Mais depuis, Marseille a beaucoup gagné et l’absence de Payet est bien mieux digérée.
En novembre dernier, le joueur confiait mal vivre ce déclassement, tout en respectant les choix du coach qu’il n’a jamais envisagés de remettre en cause auprès de sa direction. « Ce n’est pas aujourd’hui, à cet âge-là, que je vais aller me plaindre à mes dirigeants, avait-il confié en conférence de presse. Le coach est celui qui décide. Je pense que si je suis à mon niveau, décisif, le coach n’est pas fou. Si tu fais gagner les matchs, il va forcément te mettre. »
Ce fut le cas à la reprise après la Coupe du monde avec deux titularisations de rang contre Toulouse (avec un but lors du 6-1) et à Montpellier. Puis, le coach l’a de nouveau utilisé comme un joker en le faisant entrer en cours de jeu. Sa prestation dimanche ne devrait pas lui rouvrir les portes du onze de départ face au PSG, mercredi (21h10) en 8es de finale de Coupe de France. D’autant que la concurrence s’est amplifiée avec les signature de Malinovskyi et Vitinha cet hiver. Avec deux compétitions au programme et des objectifs élevés, la question de son utilisation se pose jusqu’en juin prochain.
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