Championne d’Europe en 2004 à la surprise générale, après avoir notamment battu les Bleus en quart de finale, la Grèce retrouve l’équipe de France ce lundi pour les éliminatoires de l’Euro 2024. 19 ans plus tard, la sélection est descendue très bas, mais semble renaître avec l’arrivée de Gustavo Poyet sur le banc.

Un coup de tête qui hante encore les supporters français. Le 25 juin 2004, à l’occasion du quart de finale de l’Euro entre la France et la Grèce, les Bleus font largement figure de favoris. Tenants du titre, les hommes de Jacques Santini avaient sans encombre passé l’obstacle des poules devant l’Angleterre, la Croatie et la Suisse.

En face, les Grecs ont bataillé pour rallier les quarts en terminant devant l’Espagne grâce au nombre de buts marqués. Pourtant, les protégés d’Otto Rehhagel vont crucifier l’équipe de France à la surprise générale sur un coup de casque d’Angelos Charisteas à la 64e minute. Le premier fait d’armes de la sélection grecque face au Portugal, l’organisateur de la compétition, quelques jours plus tard (1-0).

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Depuis… plus rien

Si la France a pris sa revanche lors d’un amical au Stade de France en novembre 2006 sur un but de Thierry Henry (1-0), les deux sélections ne se sont plus croisées depuis. Elles se retrouveront ce lundi soir (20h45) à Saint-Denis, dans le cadre des éliminatoires de l’Euro 2024. 17 ans plus tard, beaucoup de choses ont changé pour les Grecs, qui ont disparu des radars.

Outre un quart de finale à l’Euro 2012 et un huitième de finale à la Coupe du monde 2014, la Grèce brille surtout par son absence lors des grandes compétitions depuis le Mondial brésilien. En Ligue des nations non plus, le parcours est loin d’être reluisant. Sur les deux premières éditions de la nouvelle compétition créée en 2019, les Grecs ont végété en Ligue C, battus notamment par la Finlande, la Hongrie ou la Slovénie. En parallèle, la Fifa et l’UEFA ont notamment dû venir en aide aux instances ces dernières années pour régler des problèmes endémiques de corruption.

Un sauveur nommé Poyet ?

Descendue à la 52e place au classement Fifa, la Grèce connaît cependant une nouvelle dynamique depuis l’arrivée de Gustavo Poyet sur le banc en février 2022. L’ancien technicien des Girondins de Bordeaux s’appuie sur un groupe qui ne comporte pas de grands noms mais où figurent le latéral gauche de Liverpool, Kostas Tsimikas, et le gardien du Benfica, Odysseas Vlachodimos. Et le changement a été immédiat.

Porté par son 4-2-3-1 ou un 4-3-3, Poyet a mené la Grèce à la victoire dans son groupe en Ligue des nations (cinq victoires, une défaite), synonyme d’une promotion en Ligue B. Outre des performances solides face au Kosovo, l’Irlande du Nord et Chypre, les coéquipiers du capitaine Anastasios Bakasetas, 13e meilleur buteur de la sélection, ont également accroché quelques “gros” à leur tableau de chasse, comme la Belgique (1-1) et l’Espagne (1-1).

Le joueur de Trabzonspor est d’ailleurs le co-meilleur réalisateur de sa sélection avec Yorgos Masouras dans ses éliminatoires (deux buts chacun), malgré la présence dans le onze d’un vrai numéro 9, Vangelis Pavlidis (24 ans, AZ Alkmaar). En défense, Poyet s’appuie sur une charnière centrale composée de Pantelis Hatzidiakos (26 ans, AZ Alkmaar) et Kostantinos Mavropanos (25 ans, Stuttgart).

Invaincue dans son groupe de qualifications pour l’Euro 2024 (deux victoires face à Gibraltar et l’Irlande), la Grèce s’avance comme l’un des concurrents de l’équipe de France lors de ces éliminatoires. Un succès grec en terre tricolore ce lundi remettrait les deux équipes avec le même nombre de points (9), mais avec un match en plus pour les Bleus.

Suffisant pour croire à un nouvel exploit ? « Il va falloir jouer à un niveau exceptionnel pour espérer prendre un point, a concédé Gustavo Poyet en conférence de presse, dimanche. Le résultat du match dépendra du niveau de performance de la France. Il faudra faire plus pour nous, essayer de mettre la France en difficulté. Mais le plus important pour moi c’est que l’on essaye de jouer et que l’on ne vienne pas ici pour défendre. Il faudra donc prendre des risques et avoir des joueurs dans la surface adverse, tout en évitant de se faire contrer derrière. Il faudra être concentré derrière. »

Dans un Stade de France à guichets fermés, la tâche s’annonce loin d’être simple pour la bande à Didier Deschamps, qui a appelé ses troupes à “ne pas négliger” son adversaire du soir. Histoire de ne pas revivre la désillusion de l’été 2004.

Analie Simon Journaliste RMC Sport



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)