Chaque jour durant la Coupe du monde au Qatar, l’un des reporters de RMC Sport vous raconte les coulisses du tournoi et son quotidien à Doha. Ce samedi, à la veille du grand coup d’envoi, Timothée Maymon décrit son arrivée dans la capitale qatarienne, et sa découverte d’une ville très moderne.

Douze ans qu’elle est annoncée, commentée, critiquée… La Coupe du monde au Qatar est sur le point de commencer, et quel que soit le regard que l’on puisse porter sur le bien-fondé de son organisation dans ce pays du monde, et sur les conditions dans lesquelles elle se tient, cette compétition est un évènement planétaire que nous journalistes nous devons de couvrir et de relayer. Un rêve d’enfant pour les joueurs mais aussi pour le journaliste sportif que je suis devenu.

Alors oui, malgré les critiques justifiées autour de l’organisation de ce Mondial, c’est excité comme un gamin que j’ai atterri vendredi à Doha. On nous avait promis la démesure, promesse tenue. L’aéroport international Hamad est déjà un monument ! Aussi grand que celui d’Istanbul, aussi moderne que celui de Bakou, ce hub est un avant-goût de ce que Doha allait nous proposer. Un temple de modernité, de consommation et de démesure.

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« Ça me fait penser au quartier Aladdin de Disneyland »

Une fois nos valises posées au sud de la corniche de Doha, direction l’IBC (International Broadcast Center) pour retirer nos accréditations avec quelques collègues impatients eux aussi d’avoir leur sésame pour l’évènement quadriennal. Choix de transport : ce sera le métro et en ce vendredi soir (équivalent local du samedi soir) la moitié de Doha semble être dans la rue pour célébrer le début de la Coupe du monde. D’ailleurs, l’autre moitié semble être dans le métro pour la même raison ! L’enthousiasme est palpable dans l’air. Parfois il semble un peu feint c’est vrai, surjoué peut-être, mais il est là.  

Après 20 minutes dans une rame bondée et ultra-moderne nous voilà à la bibliothèque nationale, lieu choisi pour installer le centre de presse pour la durée de la compétition. Je comprends alors que l’espace comme l’argent n’est pas un problème pour le Qatar : couloirs immenses, bâtiments pharaoniques et finitions marbres me rappellent Bakou ou là-bas aussi le gaz et le pétrole ont offert à l’économie locale une profondeur insondable. L’accueil est professionnel et efficace et nous voilà accrédités: le rêve devient réalité et prend la forme d’une carte plastifiée.  

Retour dans le centre pour trinquer à notre arrivée à « La guinguette », lieu de rendez-vous des supporters et expatriés français installé dans l’hôtel Alwadi. Une main serrée à l’ambassadeur de France au Qatar, originaire du village d’Ardèche voisin de celui d’où je viens ! Le monde est petit… ou l’Ardèche est grande.

Un verre avec les collègues et direction le souk pour finir une journée déjà intense par quelques mets locaux. Nouveau choc pour l’Européen que je suis. En effet dans un pays né en 1971 et qui a commencé à réellement se développer en 90, les vielles pierres n’existent pas. Pas de vestige d’un passé lointain, pas de ruines à visiter, pire ils n’ont même pas les vilains immeubles des années 60 qui défigurent nos villes européennes ! Non, tout est neuf, tout est propre. Je me dis alors sans jugement que ça me fait penser au quartier Aladdin de Disneyland, la vérité est que ce souk a été construit à la même époque que le parc d’attraction.

Mais ce n’est pas à moi d’en tirer une conclusion esthétique. Non, ma curiosité se doit de s’affranchir des codes européens et occidentaux et d’accepter de découvrir un pays qui en est à la prime jeunesse de son histoire et de rester ouvert à sa culture. Après avoir tout lu, tout vu, tout entendu sur le Qatar, à moi de le découvrir et de vous en rendre compte le plus justement possible… Sur et en dehors du terrain. 



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)