Opposé au Sheriff Tiraspol en huitièmes de finale de Ligue Europa Conférence, l’OGC Nice va disputer son match aller ce jeudi, en Moldavie. Un pays pleinement impliqué dans le conflit russo-ukrainien.
La délégation niçoise est arrivée ce mercredi après-midi à Chisinau, où se jouera le huitième de finale aller de Ligue Europa Conférence contre le Sheriff Tiraspol. Comme depuis le début de sa campagne européenne, le champion moldave dispute ses rencontres continentales à 70 kilomètres de ses bases. Et pour cause, Tiraspol est la capitale de la Transnistrie, région séparatiste pro-russe frontalière à l’Ukraine.
Une décision prise par l’UEFA en juin 2022: « À la lumière de l’escalade du conflit militaire qui a abouti à l’invasion du territoire ukrainien par l’armée russe, le Comité exécutif de l’UEFA a décidé aujourd’hui qu’aucun match des compétitions de l’UEFA ne serait disputé dans la région de Transnistrie jusqu’à nouvel avis. »
Le dernier match s’est joué à huis-clos par crainte d’un coup d’État
Si les quelques kilomètres qui séparent l’aéroport de la capitale moldave du « Stadionul Zimbru » n’offrent pas la plus belle carte postale du territoire, ils ne laissent pas présager que le conflit russo-ukrainien n’est qu’à 80 petits kilomètres de là.
Néanmoins, la présidente moldave craint que Moscou ne tente de déstabiliser le pouvoir en place à Chisinau. Deux jours avant la réception du Partizan Belgrade en barrage aller, mi-février, Maia Sandu avait accusé le Monténégro, la Biélorussie et la Serbie de soutenir la Russie pour la renverser.
Le club leader du championnat moldave a donc été contraint de recevoir les Serbes dans un stade vide. Un contexte qui n’a pas empêché le Sheriff de rejoindre l’OGC Nice au tour suivant (défaite 0-1 à l’aller ; victoire 1-3 à Belgrade).
Des supporters niçois présents malgré les recommandations contraires du Gym
Un peu plus de 5 000 spectateurs sont attendus, dont 80 Niçois, pour le coup d’envoi jeudi à 18h45. Ces derniers n’ont pas tenu compte des récentes recommandations de l’actuel septième de Ligue 1 : « L’OGC Nice se doit d’adopter une attitude responsable. Il a le regret de devoir déconseiller à ses fidèles partisans de se rendre en Moldavie. De l’avis de la DNLH (direction nationale de lutte contre le hooliganisme), la situation actuelle ne permet pas d’envisager sereinement le déplacement. »
Ce sont donc des supporters niçois indépendants, avec des billets nominatifs, qui encourageront leurs joueurs dans un stade de 10 000 places qui risque de sonner creux.
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