Footcloser.fr


C’est le retour de la Ligue 1 ce week-end, avec un premier gros défi pour Clermont qui reçoit le PSG (samedi, 21h). Dans un entretien à RMC Sport, le président du club auvergnat, Ahmet Schaefer, évoque le mercato, la gestion du club, les ambitions et le départ de son conseiller Jérôme Champagne.

Ahmet Schaefer, après la vente de Mohamed Bayo à Lille, comment se déroule votre recrutement?

On a toujours dit, quand on donne une promesse aux joueurs pour qu’ils puissent quitter le club en cas d’offres cohérentes, on le fera. C’est le cas pour Mohamed Bayo. On est toujours dans l’anticipation car nous n’avons pas un budget illimité à Clermont. On a eu pas mal de recrues. Ces recrues viennent nous apporter de l’expérience française et étrangère. Et d’un autre côté, il faut aussi de la stabilité en gardant la philosophie et le style de jeu de Pascal Gastien.

« C’est la première fois que l’on peut investir »

Avec ce chèque de la vente de Bayo, êtes-vous plus à l’aise financièrement?

C’est la première fois que l’on peut investir. Cette philosophie de dire que l’on prend uniquement des joueurs en fin de contrat est un peu différente, on le sait. Il faut investir, néanmoins on sait qu’on ne peut pas faire un ticket de 3, 4 ou 5 millions d’euros sur un joueur sauf si c’est une exception. On s’est donné une fourchette dans laquelle on navigue avec notre cellule de recrutement pour nos deux clubs. Notre deuxième club, l’Austria Lustenau, est maintenant en première division autrichienne, ça permet d’avoir des joueurs en provenance de l’étranger.

Comment se déroule la gestion quotidienne de vos deux clubs?

A travers notre holding suisse, il y a tout un travail qui s’effectue en gardant Clermont au centre des opérations. Il y a des personnes qui sont chargées de l’intégration des joueurs, de l’accompagnement des joueurs. Ce n’est pas toujours évident quand on signe un jeune joueur français, si tout se passe bien il peut être intégré dans une équipe de Ligue 1 en France. Il faut que pendant les années charnières, de deux ou trois ans, le joueur soit bien accompagné et intégré. La philosophie de jeu, les deux entraineurs qui parlent ensemble, il y a, et il faut, des synergies sur et en dehors du terrain.

Ça vous donne envie d’acheter un troisième club?

On a eu un troisième club au Danemark, ça s’est mal passé avec l’ancien propriétaire. On a dû abandonner ce projet. Là avec deux clubs en première division ça demande déjà beaucoup de travail. On est bien servi pour l’instant. Je souhaite conserver notre esprit start-up et l’esprit de collaboration pour les employés des deux clubs.

Avec l’argent de CVC, allez-vous investir dans vos infrastructures?

Oui, on est en train de créer un nouveau centre d’entraînement. Les travaux de la tribune du stade étaient déjà actés avant notre arrivée. Par exemple, le club a aussi fait des investissements sur le centre de formation pour passer en catégorie 1. Il y a pas mal de projets commencés et des projets futurs.

Gonalons? « Chez nous, il est un vrai leader »

Comment s’est déroulé le recrutement de Maxime Gonalons pendant l’été?

Les étoiles se sont alignées avec lui. Il voulait un projet en France, pas loin de chez lui, l’opportunité s’est présentée. L’entraîneur le connait bien et a échangé avec lui pour le persuader que c’était le bon projet pour lui afin de se relancer en France. Maxime va aussi profiter de cette atmosphère familiale qui règne autour du club, dans un vestiaire stable. Chez nous, il est un vrai leader.

Avec les quatre descentes en fin de saison, le mercato est différent?

Je pense qu’on l’aborde de la même manière, ce qui va être important pour nous c’est surtout de se relancer en décembre. On va mettre en place un stage en Espagne avec quelques matchs amicaux. L’objectif est simple: garder la rigueur et le rythme. On n’a pas 25 joueurs qui vont partir au Qatar pour un mois, c’est surement une bonne nouvelle pour nous. On doit garder l’intensité, l’envie et la faim. Ça va surtout être intéressant de voir comment les équipes vont attaquer fin décembre après la Coupe du Monde. Pour nous la deuxième partie de saison sera cruciale pour le maintien.

Jouer contre le PSG en début de saison, est-ce le meilleur moment?

C’est le premier et le dernier moment de la saison à domicile face à Paris. C’est difficile à dire. C’est surement le meilleur moment pour les spectateurs afin de démarrer cette nouvelle saison avec un Gabriel-Montpied à guichets fermés. Comme je vais le dire aux joueurs, contre ces équipes, sortez sur le terrain et prenez du plaisir. On a créé plusieurs surprises la saison dernière, il y a toujours quelque chose à faire. A la fin, on sait aussi que c’est une très belle équipe en face. Les accueillir chez nous c’est déjà une histoire remarquable.

« Gastien reste la pierre angulaire de notre projet »

Avec le départ de Bayo, sur le papier, Clermont est-il mieux armé que la saison dernière?

Mieux armés? Peut-être mieux expérimentés avec l’ensemble de notre recrutement. On a apporté des éléments athlétiques. Je ne sais pas si on est mieux armés au niveau technique, mais surement au niveau athlétique. Pascal Gastien reste la pierre angulaire de notre projet, il est plus un manager comme Wenger ou Houllier. Il détermine la philosophie de l’école de foot à l’équipe première. Sur l’ensemble des positions, si des joueurs ne sortent pas du centre, on doit lui présenter des profils qu’il recherche. On connait ses besoins et ses exigences.

Vous avez annoncé le départ de votre conseiller Jérôme Champagne dans un communiqué, pourquoi?

Dans chaque PME, il y a des changements au bout d’un moment. Si on n’était pas dans le football mais dans une autre industrie, peut-être que la vague médiatique n’aurait pas été aussi forte autour de ce départ.

Ça vous fait mal de voir ses sorties médiatiques?

Je n’ai pas envie de parler de ça dans les médias. Il y a des paroles qui ont été mentionnées dans les médias comme la jalousie ou de l’ego… Le club est au-dessus de ça. La situation a été plutôt bien décrite dans les derniers articles qui ont été publiés ces derniers jours. Ce n’est sûrement pas un one-man-show ici. On est toujours une équipe à Clermont, on reste main dans la main. Mon rôle comme président est tout simplement de protéger le club.

Propos recueillis par Nicolas Pelletier



Source link
rmcsport.bfmtv.com #mercato #ambitions #départ #Champagne.. #président #Schaefer #confie #avant #PSG

Auteur

Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)