Hugo Lloris, qui a annoncé sa retraite de l’équipe de France lundi, reconnaît ne pas être très à l’aise lors des séances de tirs au but, notamment sur la déstabilisation des adversaires.

Hugo Lloris (36 ans) a fermé l’une des plus belles pages de l’histoire de France, lundi, en annonçant sa retraite internationale. Il s’en va avec le record de sélections (145) et sur une défaite en finale de Coupe du monde contre l’Argentine (3-3, 4 tab 2). Un scénario cruel achevé par une séance de tirs au but sur laquelle il n’a pas pesé avec aucun arrêt sur les quatre tentatives adverses. Le souvenir est encore pénible.

« Oui, reconnaît-il dans L’Equipe. Tu aurais aimé faire plus, faire mieux, et quand la réussite n’est pas de ton côté, c’est toujours difficile. Tout est réuni, ça se passe au pied de la tribune des Argentins, je n’en arrête pas, on en rate deux sur quatre… »

Le gardien de Tottenham admet ne pas particulièrement apprécier l’exercice, notamment cette guerre psychologique avec le tireur adverse. Un art dans lequel a excellé Emiliano Martinez, le gardien argentin qui a dépassé les bornes de la provocation et de l’intimidation avec les tireurs français.

« Faire l’idiot dans le but, déstabiliser ostensiblement l’adversaire en jouant avec la limite, je ne sais pas le faire »

« D’une manière générale, je n’ai pas été beaucoup en réussite dans ma carrière dans cet exercice (il n’a arrêté aucun des neuf tirs au but subis contre la Suisse à l’Euro 2021 et l’Argentine à la Coupe du monde 2022, ndlr), poursuit-il. Cela ne m’a pas empêché d’arrêter des penalties importants, et j’ai gagné certaines séances de tirs au but, mais j’en ai perdu beaucoup, aussi. Il y a des gardiens qui sont plus en réussite que d’autres. En fait, il y a des choses que je ne sais pas faire. Faire l’idiot dans le but, déstabiliser ostensiblement l’adversaire en jouant avec la limite, je ne sais pas le faire. Je suis trop rationnel, trop honnête pour aller sur ce terrain-là. Je ne sais pas gagner comme ça, même si je n’avais vraiment pas envie de perdre comme ça, non plus… »

Il donne une dernière explication à l’échec des Bleus sur les tirs au but en finale: une certaine inexpérience. « Tu as beau avoir tout analysé chez les tireurs argentins, avoir réfléchi aux trois options à prendre, à droite, à gauche et au milieu, avoir regardé ce qu’ils ont fait lors de leurs cinquante penalties précédents, il y a d’autres données, aussi: quand les Argentins se présentent, il n’y a que des gars qui tirent les penalties en club, fait-il remarquer. Chez nous non, à part Kylian (Mbappé). Quand tu vois Dybala qui rentre, Lautaro Martinez, tu sais pourquoi. Dybala, il ne frappe jamais au milieu, et cette fois il la met au milieu, et elle passe à ça de mon pied… »



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)