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Renato Sanches (25 ans), convoqué dans le groupe parisien pour le huitième de finale retour de Ligue des champions ce mercredi (21h, sur RMC Sport 1), retrouve le Bayern Munich qu’il avait rejoint à 18 ans contre 35 millions d’euros et avec de gros espoirs sur son dos.

Le choc entre le Bayern et le PSG ce mercredi (21h, sur RMC Sport 1) résonne comme un double retour pour Renato Sanches (25 ans). Dans le groupe parisien, déjà, après une nouvelle absence d’un mois en raison d’une déchirure musculaire à la cuisse gauche. Sur un terrain bien connu, ensuite, puisqu’il est passé par le club munichois entre 2016 et 2019.

L’international portugais (32 sélections, trois buts) y a laissé un sentiment de gâchis après son recrutement contre 35 millions d’euros en 2016, à seulement 18 ans. Il sortait alors d’un Euro 2016 scintillant avec le Portugal sur la lancée d’une première saison étincelante en pro avec Benfica à 17 ans (35 matchs, dont six titularisations en Ligue des champions et 22 en championnat).

Les Bavarois s’étaient mis en alerte après une prestation brillante du jeune milieu de terrain lors d’un match de Ligue des champions face à Wolfsburg. Ils avaient fini d’être convaincus par son Euro, donc, et avaient dégainé les premiers face à la concurrence sur le dossier. Le plan était simple: faire mûrir Sanches avant d’en faire un taulier de l’entrejeu en pensant à la retraite de l’Espagnol Xavi Alonso.

Les regrets de Rummenigge

Tout ne s’est pas passé comme prévu avec une blessure dès le premier entraînement. Malgré son titre de Golden Boy 2016, Carlo Ancelotti l’avait utilisé avec parcimonie lors de sa première saison en Bavière (25 matchs, dont neuf titularisations en 2016-2017). Trop peu pour le joueur, pourtant épaulé par des tauliers comme Franck Ribéry ou Thiago Alcantara. Le Bayern avait décidé de l’envoyer en prêt à Swansea, sous les ordres de Paul Clement, ancien adjoint d’Ancelotti lors de la première partie de saison précédente. L’aventure galloise avait viré au fiasco avec de nouvelles blessures, le souvenir humiliant d’une passe à un panneau publicitaire et une relégation.

A son retour en Bavière, Ancelotti n’était plus là et Jupp Heynckes, qui avait assuré l’intérim, avait pris sa retraite. Nommé sur le banc, Niko Kovac lui avait alors accordé une confiance relative (24 matchs dont six titularisations). Sanches avait finalement quitté le club à l’été 2019 pour rejoindre Lille contre 20 millions d’euros, laissant un goût amer aux dirigeants bavarois de l’époque, nourris ses belles années dans le nord de la France agrémentées d’un titre de champion en 2021.

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« Je pense que nous l’avons fait signer un ou deux ans trop tôt, mais nous avions envie de le sécuriser, avait confié à Bild, Karl-Heinz Rummenigge, ancien président du club en 2021. À 18 ans, il y avait une grande attente autour de lui en Europe. »

L’ancien patron bavarois nourrissait un regret en particulier: celui de ne pas l’avoir vu évoluer sous les ordres de Jupp Heynckes, très apprécié des joueurs. « Quand Heynckes a pris la place de Carlo Ancelotti, il voulait que Renato Sanches revienne de prêt, avait-il révélé. Malheureusement, nous n’avons pas pu en raison des règles de la FIFA. Je pense que les deux auraient bien travaillé ensemble à Munich et que Renato jouerait encore au Bayern aujourd’hui. »

« J’ai fait le bon choix en choisissant le Bayern, mais je l’ai fait trop tôt »

Dans une récente interview au magazine Views, Renato Sanches confiait ses difficultés en Bavière. « C’était une transition difficile, a-t-il déclaré au sujet de son arrivée en 2016. J’étais seul, j’avais 19 ans, je me croyais prêt pour être seul, pour faire face à ce challenge, mais maintenant je sais que je ne l’étais pas. Ça m’a fait grandir. (…) J’ai fait le bon choix en choisissant le Bayern, mais je l’ai fait trop tôt. Je ne m’attendais pas à vivre ce que j’ai vécu, comme le fait de me blesser lors de mon premier entraînement. Je me sens seul, je suis blessé, j’ai 19 ans, mentalement forcément ça ne va pas. Parfois, on peut croire qu’on ne ressent pas la pression et qu’on se sent bien, mais ce n’est pas le cas. Si tu ressens la pression, tu ne peux pas performer. J’ai compris à ce moment à quel point être heureux influait sur mon niveau de jeu. »

Transféré l’été dernier au PSG, le joueur traverse une nouvelle saison galère, escorté de blessures régulières (18 matchs). Retenu dans le groupe, il postule pour éventuellement entrer en jeu sous les yeux d’un public qui a trop peu vu son potentiel s‘exprimer.



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)