Abdel Bouhazama, poussé à la démission après avoir tenu des propos sexistes lors d’une causerie, a été sanctionné d’un mois de suspension ferme par la commission de discipline de la LFP.
Pour sa causerie déplacée avec Angers à Montpellier, qui lui avait coûté son poste d’entraîneur, Abdel Bouhazama a été lourdement sanctionné. Après saisine du Conseil national de l’éthique de la Fédération française de football, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel a décidé mercredi soir de prononcer une suspension d’un mois ferme de banc de touche, de vestiaire d’arbitres et de toutes fonctions officielles. La décision prend effet à partir du 11 avril, bien que l’intéressé ne soit plus aux commandes de l’équipe angevine.
Abdel Bouhazama avait démissionné après avoir été accusé début mars d’avoir tenu des propos sexistes en soutien à l’un de ses joueurs poursuivi pour agression sexuelle. « C’est pas méchant, on a tous déjà touché des filles », avait déclaré l’entraîneur de 54 ans pour mettre en confiance son défenseur Ilyes Chetti, selon des sources citées par l’AFP.
Crise à tous les étages
Cette causerie avait accentué la colère des supporters, déjà mécontents des piètres résultats sportifs qui conduisent le club à une inéluctable relégation en Ligue 2. Mais l’incident avait aussi suscité l’ire de la mairie d’Angers. « Un coach de Ligue 1 ne peut pas s’exprimer ainsi. Un éducateur ne peut pas parler comme ça. Un homme ne devrait pas tenir de tels propos », avait fustigé Charles Diers, adjoint du maire et ancien joueur du club.
La crise à Angers s’est accentuée fin mars avec la démission du propriétaire Saïd Chabane de la présidence du club. L’entrepreneur local, mis en examen pour agressions sexuelles aggravées depuis 2020, a laissé sa place à son fils Romain et à Teddy Kefalas.
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