le clan Hardouin accuse aussi Le Graët de harcèlement moral et sexuel

Dans Le Monde, le porte-parole de Florence Hardouin, directrice générale suspendue de la FFF, assure que la dirigeante a été victime des agissements de Noël Le Graët.

Nouvelles accusations fracassantes à l’encontre de Noël Le Graët. Et cette fois, elles viennent directement du clan de l’une des figures de la Fédération française de football. Dans un article publié par le journal Le Monde ce vendredi, le clan de Florence Hardouin, directrice générale de l’instance mise à pied à titre conservatoire le 11 janvier dernier, accuse le dirigeant breton de harcèlement sexuel et moral.

« La mise à pied de Mme Hardouin intervient quarante-huit heures après qu’elle a fait des confidences à plusieurs personnes concernant des faits de harcèlement sexuel et moral qu’elle a subis de M. Le Graët, affirme au Monde Dominique Rouch, porte-parole de la directrice générale suspendue. Elle n’a jamais révélé ce qu’elle a subi pendant plusieurs années afin de protéger l’institution, sa famille et son poste. » Contactés par le quotidien, les avocats de Noël Le Graët n’ont pas souhaité commenté cette « stratégie de défense ».

Des SMS inapropriés déjà relatés en octobre dernier

En octobre dernier, Le Monde, citant plusieurs sources, rapportait déjà que Florence Hardouin avait révélé en interne avoir reçu des SMS inappropriés de Noël Le Graët. À l’époque, en 2016, elle aurait fait savoir qu’elle comptait les conserver pour les utiliser si besoin contre le président.

Jugée sévèrement pour son style managérial, Florence Hardouin fait comme Noël Le Graët l’objet d’un audit commandé par la ministre des Sports, dont les conclusions sont attendues fin janvier. Il y a une grosse quinzaine de jours, sa mise à pied avait été justifiée par cette enquête. Mais cette décision n’avait rien d’une surprise compte-tenu des relations très tendues entre Florence Hardouin et certains dirigeants de l’instance.

Peu de temps après avoir appris sa mise à pied à titre conservatoire par le Comex de la Fédération française de football, la directrice générale de l’instance avait par ailleurs fait un infarctus à son domicile. Convoquée fin février par la FFF pour un entretien préalable à un éventuel licenciement pour faute grave, elle est actuellement en arrêt maladie.