Samir Nasri (35 ans), ancien international français, règle ses comptes avec Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus, contre lequel il nourrit la rancœur de ne pas l’avoir retenu pour la Coupe du monde 2014.

Samir Nasri (35 ans) a retracé le fil de sa carrière mouvementée dans l’émission Zack en Roue Libre, lundi dans un live Twitch. Et l’ancien international (41 sélections, 5 buts) n’a pas retenu ses coups contre Didier Deschamps, actuel sélectionneur de de l’équipe de France, contre lequel il nourrit une grosse rancœur depuis la prise de fonction de ce dernier en 2012.

« Je ne joue pas à Orléans ou Quevilly, je joue à Manchester City »

« Quand Deschamps reprend la sélection en 2012, je suis suspendu trois matchs (après l’Euro, ndlr), a-t-il rappelé. J’avais discuté avec lui pendant l’Euro. Mais quand je n’ai plus été suspendu, je n’avais pas été sélectionné. Je suis titulaire à Manchester City, je fais un début de saison de ouf, la moindre des choses, c’est: ‘Donne-moi un coup de fil’ et dis-moi: ‘Je ne te sélectionne pas pour telle ou telle raison’. Je ne joue pas à Orléans ou Quevilly, je joue à Manchester City, je suis titulaire, je joue le titre. Donne-moi un petit coup de fil, ne prends pas la facilité de dire: ‘On a le même agent (Jean-Pierre Bernès), et je vais lui faire passer le message par l’agent’. Surtout que j’ai parlé avec toi durant l’Euro et que tu m’avais dit que je serai quelqu’un d’important. »

Snobé toute la saison internationale, l’ancien Marseillais avait ensuite décliné une convocation pour deux matchs en Amérique du Sud en juin 2013. « En 2013, il m’a appelé pour la tournée en Uruguay et au Brésil mais j’étais en vacances à Los Angeles, explique-t-il. Il m’a appelé mais je me suis dit: ‘Il ne va pas niquer mes vacances’. J’ai dit non, que j’étais blessé, que j’avais une tendinite. Il m’a dit d’essayer de faire une séance et qu’il me rappelait une heure et demie plus tard. Je suis allé au bord de la piscine, bronzer et il m’a rappelé 1h30 après. Je lui ai dit que j’avais très mal au genou et je n’y suis pas allé. »

« Quand tu vois les joueurs qui y vont, là, j’ai pété les plombs »

Deschamps avait finalement appelé Nasri en août, septembre, octobre et novembre 2013 jusqu’au barrage aller de la Coupe du monde 2014 perdu en Ukraine (2-0), le dernier match de sa carrière en sélection. « A partir de ce match, finito, rappelle l’ancien milieu d’Arsenal. Il y a des versions qui sont sorties. Je n’ai pas été bon du tout en Ukraine. Certains ont dit que des joueurs s’étaient plaints de mon comportement là-bas. Je ne sais pas quel était mon comportement. Quand je perdais un match, ce n’était pas la fin du monde pour moi. (…) Je me disais qu’on gagnerait au retour et même si on ne se qualifie pour la Coupe du monde, c’est la fin du monde?’. Pierre Menès avait dit: ‘Nasri n’ira pas à la Coupe du monde’ en employant des termes un peu bizarres en disant que j’étais un ‘cancer’ dans le vestiaire. Je l’ai appelé et je lui ai donné rendez-vous à Paris et il m’a dit que des joueurs étaient allés voir Hugo Lloris pour demander que Nasri s’en aille. Lloris aurait refusé. J’ai appelé Hugo qui m’a dit que ce n’était pas vrai. Pierre Ménès m’a dit qu’il avait eu quatre sources sans me dire les noms. »

Sa non-sélection pour la Coupe du monde 2014 quelques mois plus tard nourrira encore plus son ressentiment contre le sélectionneur. « Il m’a niqué mon rêve, conclut-il. Mon truc c’était de jouer une Coupe du monde au Brésil en plus, le pays du foot. J’avais fait une saison de fou furieux, je me disais que j’allais aller au Brésil et que j’allais plier la Coupe du monde. J’y ai quand même cru. On venait d’être champion, j’avais marqué en finale (de la League Cup): il va me prendre. Quand j’ai vu le truc. C’est la Coupe du monde, un Graal, le summum. Je voulais la jouer. Quand tu vois les joueurs qui y vont, là, j’ai pété les plombs. Quand j’ai vu les mecs qui y sont allés à ma place, je me suis dit: lui, il se fout vraiment de ma gueule. »

Près de dix ans après sa dernière sélection, Nasri ne salue toujours pas le sélectionneur quand il le rencontre. « Je l’ai croisé à Dubaï, il n’y a pas très longtemps au restaurant, explique-t-il. Il me regardait, puis détournait le regard. Je me suis levé, je suis passé devant sa table mais je n’allais pas lui dire: ‘Salut, tu m’as pas pris’. Pendant deux ans, j’ai eu la haine parce que ce n’était pas justifié de ne pas la jouer. Après, c’était fini. Je ne lui souhaite pas du mal, il a fait des choix. Demain, si je veux être entraîneur, ce truc-là va peut-être m’arriver. Je lui souhaite tout le bonheur du monde, je m’en fous. Juste, ce n’est pas mon ami et je ne vais pas lui dire bonjour parce que je ne l’apprécie pas en tant que personne. » Il a même décliné la tentative de rabibochage de leur agent en commun.



Source link
rmcsport.bfmtv.com #lapprécie #pas #tant #personne #Nasri #lâche #sur #Deschamps

Auteur

Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)