Le président de la FIFA, Gianni Infantino, s’est présenté ce samedi en conférence de presse à Doha, et avant de répondre aux questions le Suisse s’est lancé dans un discours hors-sol de plus d’une heure osant de nombreuses comparaisons douteuses et se livrant à des parallèles malheureux.
Gianni Infantino s’est donc livré ce samedi matin à un exercice délicat, celui de discourir devant la presse en se voulant poignant, impactant et fédérateur. Force est de constater que l’exercice est difficile et devrait être confié à des gens dont c’est le métier. Le moins que l’on puisse dire est que le successeur de Sepp Blatter aura été à minima maladroit pour ne pas dire carrément caricatural voire offensant.
« Je me sens qatari, je me sens arabe, je me sens gay, je me sens handicapé », a-t-il lâché en préambule, visant à endosser des catégories de personnes discriminées par les médias à ses yeux pour les premières, plus généralement pour les suivantes. Une première déclaration fourre-tout qui a enflammé les réseaux sociaux immédiatement.
« Quand j’étais enfant j’ai été discriminé, car j’étais un enfant d’immigrés, car j’étais roux »
Pire, ce fils d’immigrant italien qui a grandi en Suisse s’est lancé dans un nauséabond parallèle entre sa condition et celle des travailleurs migrants présents sur le sol qatari : « Tout cela me ramène à mon histoire personnelle, je suis fils de travailleur immigré, mes parents travaillaient dur en Suisse. Je me souviens comment les enfants des travailleurs immigrés étaient perçus quand ils arrivaient dans un pays. En venant ici à Doha, j’ai vu les endroits où étaient hébergés les travailleurs ici et ça m’a renvoyé à ma jeunesse. Et j’ai dit que ce n’était pas possible. Quand j’étais enfant j’ai été discriminé, car j’étais un enfant d’immigrés, car j’étais roux, alors je me suis enfermé dans ma chambre et j’ai pleuré. Et puis j’ai décidé de sortir et d’aller à la rencontre des autres, de me faire des amis. C’est le but de l’ouverture qu’offre une telle Coupe du monde. »
Malaise dans l’assemblée des 400 journalistes présents à l’IBC de Doha ! Des propos sans pudeur ni recul à la limite de l’indécence qui n’auront certainement pas servi l’image de ce qu’Infantino a appelé « The new Fifa » en opposition certainement à une institution très critiquée sous le mandat de son prédécesseur
Le président de l’instance internationale a ensuite fait le plaidoyer de sa Coupe du monde ou plus précisément du pays qui l’accueille, égrainant les avancées obtenues dur le plan social pour les travailleurs immigrés, avançant la mise en place d’un fonds de compensation pour les familles de travailleurs blessés ou décédés sur les chantiers. Sous couvert d’une Coupe du monde qui ouvre le Qatar sur le monde et le monde sur le monde arabe, Gianni Infantino a tenté de justifier les innombrables polémiques qui ont entouré ce Mondial de l’accueil des personnes LGBTQ+ en passant par la consommation d’alcool, ou par le sort des travailleurs immigrés. Sans convaincre !
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