Au-delà, ou à cause de la désillusion sportive (9e place en championnat, élimination sans gloire de la Coupe de France), l’Olympique lyonnais rentre dans une nouvelle forme de gouvernance, après le rachat par Eagle Football et John Textor il y a six mois, ce qui ne va pas aller sans frictions.  

Et si l’OL canal historique avait sombré, sans gloire ni vraiment combattre, un soir d’avril à la Beaujoire, un soir où les joueurs, mais même toute l’institution, semblait en vouloir beaucoup moins que les autres, nantais, alors qu’un voyage au stade de France et un potentiel titre étaient en jeu ? Alors que les neuf matchs qui restent comptent pour du beurre ou presque, l’OL entre de facto dans une nouvelle ère, celle où le rachat en cours de saison par Eagle Football, retardé après divers péripéties, va commencer à imprimer sa marque sur le club. Un mode de fonctionnement inédit et dont les modalités vont être à surveiller tant elles peuvent influer sur l’avenir du sportif. Mais pas que puisque les enjeux de pouvoir et économiques sont de nature à donner le tempo d’une intersaison, forcément moins sereine. 

Sur le terrain, en premier lieu : il reste 9 matches, sans enjeux ou presque tant l’écart avec la dernière place européenne – 8 sur Lille, 5e – semble rédhibitoire même si le joueurs cadres espèrent toujours croire en une impossible remontée: mais comment aligner une série de haut niveau quand les 29 précédents épisodes ont charrié leur lot de déceptions ? Il faut donc sauver ce qu’il reste d’honneur (Corentin Tolisso évoque d’ailleurs en conférence de presse, l’orgueil à afficher dès dimanche face à Rennes) dans cette saison qui dessine, le pire exercice de l’histoire contemporaine du club. Il va déjà falloir aller chercher 18 points sur 27 possibles pour ne pas faire pire que la saison 21-22, déjà déclarée manquée. Les hommes de Peter Bosz à l’époque avaient terminé au 8e rang avec 61 points pour 17 victoires, 11 nuls et 10 défaites. Au matin de la 30e journée, l’OL accumule déjà 9 échecs pour seulement 12 succès pour une indigne 9e place pour l’un des plus gros budgets de Ligue 1. 

Aulas doit composer 

Dans les tribunes aussi, si les supporters n’ont pas installé de banderoles, aux abords du centre d’entraînement, comme ils en avaient pris l’habitude en début d’année pour réveiller les joueurs, ils s’impatientent. Les Bad Gones ont ainsi publié ce vendredi matin un communiqué cinglant où ils expliquent qu’ils ne seront pas présents au Groupama Stadium ce dimanche à 13h face au Rennes de Bruno Genesio.

Et dans les coulisses, l’OL va entamer une période où l’exécutif n’est plus exclusivement dans les mains de celui qui mène le club depuis 36 ans: Jean-Michel Aulas. Désormais Président directeur général, sans avoir le majorité, désormais dans les mains (77,49 % du capital  et 75,54 % des droits de vote)John de Textor et sa société « Eagle Football », l’homme d’affaires français doit composer, même si il assure garder la main. Un exercice nouveau pour celui qui a toujours commandé dans ses sociétés (CEGID, notamment) et dans une période qui plus est compliquée et avec des cultures différentes du sport business. 

Quid de Ponsot et Cheyrou?

Pas simple alors qu’il faut prendre les décisions fortes que la situation sportive impose. Il faut par exemple gérer le mercato à venir où il y aura le retour en juin de 12 joueurs prêtés. Il faut aussi faire sans l’apport de la Coupe d’Europe pour la deuxième année de suite. Un trou dans les recettes à compenser par des ventes? Et si oui, combien faut-il avant le 30 juin ? Questions subsidiaire, mais pas des moindres : qui va mener ces opérations Les « hommes de JMA », Vincent Ponsot, le directeur des opérations football et Bruno Cheyrou, à la tête du recrutement peuvent-ils s’intégrer dans le nouvel OL imaginé par Textor qui a plutôt fait le vide dans tous les clubs où il est arrivé.  

En janvier, JMA avait indiqué dans une interview au Monde que Bruno Cheyrou allait être promu Directeur Sportif. Trois mois après, le contrat n’a toujours pas été signé. 

Ces questions occupent déjà les nouveaux conseils d’administration, effectués en visio puisque John Textor réside la plupart du temps aux Etats-Unis. Et ils vont occuper la chronique des semaines à venir. Pas sûr que la fluidité des échanges soit au rendez-vous, là où dans les années de gloire, le commandement était dans les mains d’un homme fort, Jean Michel Aulas. 

John Textor doit aussi lancée l’OPA (offre publique d’achat sur les actions encore en circulation) annoncée lors du communiqué de la vente en décembre devant « arriver dès que possible ». Elle devrait être effective à la mi-avril: l’homme d’affaire américain devra donc de nouveau faire un chèque aux « petits porteurs ». A moins qu’il ne décide de ne pas tout racheter pour limiter la (re) mise au pot. 



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)