Interviewé par L’Équipe pour évoquer ses dix années à la tête de l’équipe de France, Didier Deschamps est revenu sur le rassemblement du mois de juin des Bleus, au cours duquel il avait raté le premier match face au Danemark en raison du décès de son père. Un deuil qui a certainement eu un impact sur les résultats de la France.
Dans l’auditorium du stade de France, le 13 juin dernier, alors que l’équipe de France venait de s’incliner contre la Croatie (0-1), Didier Deschamps s’était lancé dans un double mea culpa: tactique, pour expliquer les difficultés de son équipe dans le jeu lors des quatre matchs de la Ligue des nations de juin ; et personnel, pour souligner cette période difficile qu’a représenté ce rassemblement.
Alors que les joueurs tricolores avaient rejoint Clairefontaine fin mai pour disputer le premier match au stade de France contre le Danemark, le sélectionneur avait en effet appris le décès de son père. De quoi l’éloigner pendant quelques jours des Bleus, le temps de se recueillir en famille dans le Pays basque. C’est Guy Stéphan, son adjoint, qui avait dirigé le match perdu contre le Danemark (1-2).
Dans l’édition de ce vendredi de L’Équipe, consacrée en partie aux dix années de Deschamps à la tête de l’équipe de France, le sélectionneur est notamment revenu sur cet épisode marquant et les résultats décevants des Bleus au mois de juin. En substance, le sélectionneur a prolongé son propos tenu lors de la conférence de presse d’après-match contre la Croatie. Tout en détaillant un peu plus, avec du recul, ce qui n’a pas fonctionné.
« Je n’étais pas moi-même »
« Je ne vais pas interdire qu’on me juge et qu’on juge l’équipe de France sur ces matchs. Je n’ai pas envie d’attendrir les gens ou quoi que ce soit, lance le sélectionneur. Le décès de mon papa a été violent, soudain. Parfois, on peut être préparés, mais là on ne l’était pas du tout. Au stage, ce n’était pas moi: j’étais là, physiquement, et j’ai fait en fonction de ce que j’avais à donner, mais sans avoir ma force et mon énergie habituelles. »
Difficile, dans ces conditions, de trouver les mots justes pour motiver un groupe de joueurs déjà lessivés par la saison qui venait de se terminer. Les changements tactiques effectués lors de ce rassemblement par le sélectionneur, en passant d’une défense à trois à une défense à quatre, provenaient d’ailleurs de cet épuisement: les Bleus n’étaient pas en mesure d’effectuer le pressing demandé par le système à trois défenseurs.
Alors, Deschamps s’est adapté, en discutant avec ses cadres. Tout en intégrant « les jeunes qui poussent », comme il l’explique à L’Équipe. Malgré tout, les matchs de juin auront été décevants: deux défaites à domicile contre le Danemark et la Croatie, et deux nuls en Croatie (1-1) et en Autriche (1-1). « C’était un moment où je n’étais pas moi-même, mais quand j’étais avec les joueurs, j’étais là. Et je ne demande pas de circonstances atténuantes », explique Deschamps.
Son contrat prend fin en décembre prochain
Trois mois après ce deuil, Deschamps va retrouver l’équipe de France en septembre pour les matchs de Ligue des nations contre l’Autriche au stade de France (le 22 septembre), et contre le Danemark à Copenhague (le 25 septembre). Avant de se tourner vers la Coupe du monde, au Qatar, qui débutera le 20 novembre prochain.
« Une Coupe du monde, cela reste le plus grand moment d’une vie de football. Il n’y a rien au-dessus de la Coupe du monde. Et je me dis que ce n’est certainement pas la dernière », assure Deschamps dans L’Équipe. Sous contrat jusqu’au 31 décembre prochain avec la Fédération française de football, Deschamps devra remplir l’objectif, à savoir atteindre les demi-finales du Mondial, pour être assuré de dépasser les dix ans à la tête de l’équipe de France.
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