Pour le premier match d’Hervé Renard sur le banc de l’équipe de France féminine, les Bleues ont été renversantes ce vendredi face à la Colombie (5-2). À trois mois et demi de la Coupe du monde, les Tricolores ont affiché deux visages totalement différents.

Dans l’ancien fief de Corinne Diacre, les enseignements sont nombreux pour la première d’Hervé Renard sur le banc de l’équipe de France féminine. Sous les yeux de Jean-Michel Aulas, Philippe Diallo, Amandine Henry, Sonia Bompastor et Camille Abily, l’équipe de France féminine s’est imposée non sans difficulté ce vendredi face à la Colombie à Clermont (5-2). Le tout en ayant montré deux visages totalement différents.

• La parole à l’expérience

Hervé Renard l’a beaucoup répété depuis sa nomination: le temps presse pour les Bleues, à 106 jours de son premier match du Mondial face à la Jamaïque (le 23 juillet). Et le nouveau sélectionneur a fait la part-belle à l’expérience pour affronter le finaliste de la dernière Copa America. Si Pauline Peyraud-Magnin est indéboulonnable dans les buts, chaque ligne était composée d’une joueuse d’expérience au coup d’envoi.

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Derrière, Wendie Renard (143 sélections), brassard autour du bras, a encadré la jeunesse tricolore. Au milieu, Amel Majri (67 capes) a retrouvé une place de titulaire pour la première fois depuis le 21 septembre 2021. La Lyonnaise effectuait son retour après une rupture des ligaments croisés et une grossesse. Devant, la meilleure buteuse de l’histoire des Bleues Eugénie Le Sommer (176 sélections) a porté le maillot bleu pour la première fois depuis avril 2021. Et elle s’est distinguée en inscrivant un doublé.

• Une équipe bougée physiquement et qui se cherche

Face à l’agressivité et l’envie des Colombiennes – à l’image du duel entre Wendie Renard et Mayra Ramirez – l’équipe de France a montré un visage timide en première période. Comme lors de la Coupe du monde 2015 – où les Cafeteras avaient triomphé au Canada (1-0) – la Colombie a posé beaucoup de problèmes aux Tricolores, pénalisées par beaucoup de déchets et de pertes de balle. La première opportunité est d’ailleurs venue des pieds de la pépite Linda Caicedo (18 ans), qui a fait passer un frisson dans la défense française.

Offensivement, les joueuses d’Hervé Renard ont progressivement tenté de mettre en place leur jeu. Eugénie Le Sommer a beaucoup décroché pour toucher un maximum de ballons, mais les ailières Sandy Baltimore et Viviane Asseyi ont manqué de justesse pour véritablement apporter du danger devant la cage colombienne. Seule – petite – satisfaction des 45 premières minutes, l’activité proposée par Selma Bacha, tant sur le plan défensif qu’offensif.

• Les coups de pieds arrêtés, le point noir de la soirée

Malgré la présence de Wendie Renard et son 1,87m, les Tricolores ont été friables sur coups de pieds arrêtés. Avec Catalina Usme à la baguette, les Colombiennes ont marqué deux fois sur coup-franc. En première période, Daniela Arias a dévié du bout du crâne une offrande de la joueuse la plus capée de la sélection (0-1, 36e). Le cinquième match sur les sept derniers avec au moins un but encaissé. Rebelote au retour des vestiaires, mais cette fois-ci, Usme a profité d’une mauvaise appréciation de Pauline Peyraud-Magnin pour doubler la mise (0-2, 50e).

• Un coaching gagnant et un groupe de caractère

Sonné après une première période difficile, Hervé Renard demandait “plus d’impact dans le combat” et davantage de jeu sur les côtés. Pour se faire, le sélectionneur a opéré à un triple changement (Clara Matéo, Grace Geyoro et Delphine Cascarino). En quinze minutes, les remplaçantes ont totalement renversé la vapeur. Buteuse sur le 1-2 (51e) après un une-deux avec Geyoro, Cascarino a fait parler la connexion entre Fenottes pour offrir un doublé en trois minutes à Eugénie Le Sommer, qui ne pouvait pas rêver mieux comme retour en sélection.

Avec ses 87e et 88e but chez les Bleues, la numéro 9 a été célébrée par tout le groupe et a affiché une certaine complicité avec Hervé Renard, avant de sortir sous l’ovation du stade Gabriel-Montpied à l’heure de jeu. « Je ne savais pas comment ça allait se passer. C’est un sentiment spécial. (Sur son accolade avec le sélectionneur) C’était ma manière de le remercier de m’avoir fait revenir. Il n’était pas obligé. Je suis très contente », a confié la Lyonnaise sur W9 au coup de sifflet final.

Sans sa meilleure buteuse, l’équipe de France féminine a continué à dérouler offensivement, en inscrivant un quatrième but grâce à Delphine Cascarino, à la réception d’un centre de Sakina Karchaoui (4-2, 73e). Le festival tricolore s’est conclu dans le temps additionnel par un plat du pied de Grace Geyoro, très précieuse au milieu de terrain (5-2, 90e). De belles promesses offensives qu’il faudra montré dès mardi face au Canada, les championnes olympiques en titre.

Analie Simon Journaliste RMC Sport



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)