Entre la perte de l’organisation de la Coupe Davis pour son entreprise Kosmos et les attaques de son ex Shakira, Gerard Piqué traverse une mauvaise passe.

Il y a ceux qui déconnectent totalement une fois les crampons rangés. Et puis il y a Gerard Piqué. L’annonce (surprise) de sa retraite en novembre n’a pas vraiment changé son rythme de vie. Il a simplement plus de temps pour développer ses nombreux business. Avec plus ou moins de réussite. Sa dernière déconvenue date de cette semaine. Moins de cinq ans après la signature de son deal avec Kosmos, une société fondée en 2017 par l’ancien capitaine du Barça avec un dirigeant du géant japonais du commerce en ligne Rakuten, la Fédération internationale de tennis (ITF) a décidé d’y mettre fin et de reprendre la main sur l’organisation de la Coupe Davis dès l’édition 2023. Après avoir entériné en août 2018 un changement de formule de la compétition, l’ITF avait confié pour 3 milliards de dollars et une durée de 25 ans l’organisation de l’épreuve au groupe d’investissement Kosmos, présidé par Piqué. Finalement, le partenariat a tourné court, faute d’avoir trouvé un accord financier.

Un désaveu sur la Coupe Davis

Un gros coup dur pour Piqué, qui avait été accusé de dénaturer la Coupe Davis en revisitant le format de véritable institution. Avec lui, les matchs en cinq sets et les duels entre nations dans des ambiances survoltées, avec quatre tours s’étalant de février à décembre, avaient été remplacés par différents formats bien peu convaincants. Ce qui avait refroidi autant les joueurs que les puristes. Piqué s’était pourtant vanté au moment de récupérer les droits pour l’organisation de la Coupe Davis de vouloir en faire une « Coupe du monde du tennis » et un immense succès populaire. Raté. Ce n’est pas la première fois que le Catalan se loupe dans le monde des affaires. Elevé dans un milieu privilégié par un père avocat et une mère chirurgienne, il a vite développé une fibre entrepreneuriale. En multipliant les activités à côté de sa carrière de joueur. Des jeux vidéo à la restauration en passant par l’événementiel. Dès 2012, il crée par exemple Kerad Games, une société qui conçoit et distribue des jeux en ligne. L’année suivante, il devient propriétaire d’un restaurant spécialisé… dans le hamburger gastronomique, qui fermera ses portes après moins de deux ans d’existence.

Un autre établissement ouvert avec son ancienne compagne Shakira fermera en 2020 à cause de la pandémie. Touche-à-tout et hyperactif, Piqué se lance pêle-mêle dans les NFT, l’immobilier, les fonds d’investissement, la production de documentaires ou encore des projets d’envergure autour de l’e-sport avec le streamer et commentateur-star espagnol Ibai Llanos. Ce dernier l’a accompagné dans l’une de ses dernières lubies : la Kings League, un tournoi qui revisite les règles du football en mélangeant notamment water-polo, handball, hockey sur glace et tennis. Les matchs sont proposés sur Twitch et font un carton depuis le 1er janvier. Mais Piqué a aussi fait parler de lui pour d’autres raisons en ce début d’année. Shakira l’a clashé à sa façon dans une chanson écrite avec un producteur argentin. La star colombienne s’attaque au père de ses deux enfants mais aussi à sa nouvelle copine, l’Espagnole Clara Chia.

Dans le viseur de la justice espagnole

« Beaucoup de gym, mais fais aussi travailler un peu ton cerveau », « Tu as changé une Ferrari pour une Twingo », « Une Rolex pour une Casio », « Je ne reviendrai pas vers toi, même si tu pleures ou me supplies », « Je t’ai surpassé et c’est pour ça que tu es avec quelqu’un comme toi », chante-t-elle à travers ses rimes acérées. Piqué et Shakira avaient annoncé en juin leur séparation après plus d’une décennie de vie commune. En parallèle, l’ancien joueur de Manchester United doit aussi gérer des soucis avec la justice espagnole. Cet été, une enquête a été ouverte visant à la fois Piqué et Luis Rubiales, président de la Fédération espagnole de football, après la polémique concernant l’attribution de la Supercoupe d’Espagne à l’Arabie saoudite. Selon le média El Confidencial, qui a eu accès à des documents et des messages audios privés entre Piqué et le patron de la RFEF, la Fédération espagnole perçoit 40 millions d’euros par saison pour chacune des six éditions organisées en Arabie saoudite depuis 2020 (soit 240 millions d’euros au total), tandis que Kosmos touche 4 millions d’euros par saison, soit 24 millions d’euros au total.

Une commission assumée par l’ancien défenseur, qui a décidé de contre-attaquer sur le plan judiciaire. Piqué a déjà eu des démêlés avec la justice espagnole par le passé. En 2019, il avait été condamné à rembourser 2,1 millions d’euros au fisc pour fraude sur ses droits d’image avant de voir cette condamnation finalement annulée fin 2021. Le contentieux remontait à 2016, lorsqu’un tribunal administratif avait condamné Piqué, jugeant qu’il avait « simulé » la cession de ses droits à l’image à sa société Kerad Project afin de payer moins d’impôts.



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Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)