En pleine tourmente, le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a présenté sa démission au Comité exécutif de la « Fédé » ce mardi matin.

Voilà, c’est fini. Président de la FFF depuis 2011, Noël Le Graët a annoncé sa démission ce mardi, lors du Comité exécutif qui se tenait en milieu de matinée, conformément au souhait exprimé par son entourage en privé. C’est un chapitre conséquent de l’histoire du football français qui se ferme avec le départ de l’homme d’affaires de 81 ans, ancien président de la Ligue nationale de foot (1991-2000), dans la tourmente depuis plusieurs mois.

>> Crise à la FFF: les infos EN DIRECT

Rattrapé par des accusations de harcèlement et plusieurs dérapages sur l’homophobie et le racisme qui lui ont valu de très nombreuses critiques, l’ancien maire de Guingamp n’avait plus vraiment la main depuis que le contenu d’une mission d’audit accablante a fuité dans la presse. La pression était devenue trop grande pour l’état-major de la 3F. Au sein du Comex, très peu de membres ont souhaité prendre la parole dans les médias pour demander explicitement le départ du dirigeant.

Mais la plupart d’entre eux seront certainement soulagés de le voir partir de sa propre initiative, après plusieurs mois d’une crise qui a sérieusement égratigné l’image du football français. Lourdement mis en cause par la mission d’audit diligentée par le ministère des Sports, dont la synthèse épingle les dérives comportementales du dirigeant breton, Noël Le Graët fait en plus l’objet d’une enquête pour harcèlement moral et sexuel depuis mi-janvier. Des accusations qu’il continue de nier.

Zidane, le dérapage de trop

Une enquête du magazine So Foot intitulée « Ma Fédé va craquer » – et publiée dès le mois de septembre – révélait les premiers messages à caractère sexuel envoyés par le dirigeant breton, dont auraient été destinataires certaines collaboratrices actuelles ou passées de la Fédération.

Noël Le Graët s’était maladroitement défendu à notre antenne, assurant qu’il ne savait pas écrire un SMS. Une ligne de défense pour le moins audacieuse, mais qui n’a pas véritablement joué en sa faveur, renforçant au contraire cette image d’un homme « très sûr de lui » et qui « se croit tout permis », selon ce qu’en disait l’agent de joueurs, Sonia Souid, la première à témoigner des écarts de Le Graët à visage découvert.

Son interview à BFM intervenait juste après la déflagration, le dérapage de trop. Interrogé sur RMC pour savoir qui aurait pu faire office de recours privilégié en cas de non-renouvellement de Didier Deschamps à la tête des Bleus, Noël Le Graët s’était attaqué de façon inexplicable et assez frontalement à Zinédine Zidane, le 8 janvier dans l’émission Bartoli Time. « Je ne l’aurais même pas pris au téléphone », avait-il asséné.

« Je n’en ai rien à secouer, il peut aller où il veut », avait-il ajouté en référence à la situation du champion du monde 98, toujours sans club depuis qu’il a quitté le banc du Real Madrid et qui était annoncé comme une piste pour le poste de sélectionneur du Brésil. Contraint de s’excuser, un exercice qu’il abhorre, face au tollé que ses propos auront suscité, Le Graët a plongé le Comex de la Fédération dans l’embarras, l’obligeant à le mettre en retrait le 11 janvier. Un mois et demi plus tard, une dernière réunion de crise en forme d’épilogue signe la fin de son règne sans partage à la tête de la FFF.



Source link
rmcsport.bfmtv.com #acculé #Graët #démissionne #son #poste #président #quil #occupait #depuis

Auteur

Pied droit en or, pas de grigri, pas de chichi, un crochet une frappe et nous fermons le jeu, catenaccio :)