Éliminé en demi-finale de la Coupe de France par le FC Nantes, l’OL doit espérer un miracle en championnat pour sauver une saison chaotique sur le plan des résultats et perturbée en coulisses.
C’était le 10 mai 2022. « Nous avons trébuché, mais surtout nous sommes en train de nous relever », espérait Jean-Michel Aulas dans une lettre aux supporters pour s’excuser de la 8e place en championnat et de la nouvelle absence de titres. Près d’un an plus tard, la situation ne s’est pas améliorée. Seulement 9e de Ligue 1, le club aurait pu profiter des éliminations précoces du Paris Saint-Germain et de l’Olympique de Marseille en Coupe de France. Mais le FC Nantes, qui lutte pour le maintien, lui a barré la route. Voilà maintenant 11 ans que l’OL n’a plus écrit de nouvelle ligne dans son palmarès.
Cet échec était-il prévisible, comme de nombreux supporters lyonnais le disent? Il s’inscrit en tout cas dans une nouvelle saison chaotique. À tel point que Jean-Michel Aulas a récemment raconté avoir été hanté par le spectre d’une relégation, lorsque les résultats ont rapidement commencé à décrocher: « C’est l’aléa du foot et ça guette tout le monde ». Mais plus tôt dans la saison, peu après la trêve du Mondial au Qatar, l’historique président faisait aussi part de son optimisme: « On a eu un passage à vide, mais la dynamique est en train de repartir ». Dans la foulée, l’OL faisait 0-0 à domicile contre Brest puis concédait une défaite 3-1 à Troyes.
Pendant un temps, le cauchemar était associé au nom de Peter Bosz. Lorsqu’il est débarqué du poste d’entraîneur en octobre, l’équipe reste sur un nul et quatre défaites consécutives (14 points en 10 journées). Incapable de proposer un jeu efficace à défaut d’être plaisant, l’entraîneur néerlandais avait perdu son vestiaire. À commencer par le capitaine Alexandre Lacazette, agacé par un remplacement tactique contre Toulouse et qui ne s’était pas risqué à réclamer le statu quo: « Je veux gagner des matchs. Ce n’est pas à moi de décider s’il reste ou non ».
Un « fiasco » pour Laurent Blanc
Alors Laurent Blanc, qui n’avait plus entraîné d’équipe majeure depuis son départ du PSG en 2016, est arrivé. Bilan six mois après: son ratio de victoires (45,8%) est le plus faible pour un entraîneur de l’OL avec au moins 20 matchs depuis Guy Stéphan en 1996. Peter Bosz faisait donc mieux (et sans Dejan Lovren, satisfaction du mercato hivernal).
« Il ne se passe rien dans le jeu des Lyonnais. C’est la faute de Blanc, qui n’a pas réussi à mettre une seule tactique en place et qu’on comprenne comment l’équipe joue », a dénoncé Daniel Riolo dans l’After Foot sur RMC. Un constat partagé par le consultant Florent Gautreau avec un exemple significatif: « Blanc, c’est un fiasco depuis son arrivée. (…) Il a découvert que Barcola était meilleur que les autres, parce que tout le monde le lui a dit, mais il a fallu que Toko Ekambi parte pour qu’il le mette ».
Le choix des hommes rappelle que Karl Toko Ekambi représente bien les maux du club. Son recrutement pour 15 millions d’euros (prêt payant avec option d’achat) n’a jamais donné satisfaction et a même cristallisé la colère des supporters. Un antagonisme dont le dernier épisode prend forme dans une interview au vitriol du joueur exiltré à Rennes, à la veille de la demi-finale de l’OL en Coupe de France.
« Ce que Textor veut faire du club, on n’en sait rien »
Reste que le problème ne se limite pas à Karl Toko Ekambi. Sans forcément considérer qu’il est inférieur à celui du FC Nantes (14e de Ligue 1), l’effectif lyonnais paraît insuffisemment pourvu en qualité pour atteindre des objectifs plus élevés. « On a beaucoup de jeunesse, mais c’est une équipe qui n’est pas assez méchante, pas assez impitoyable », reconnaissait le nouveau propriétaire John Textor en janvier. Sans compter que la profondeur de banc est pauvre. Contre Nantes, Laurent Blanc a choisi de faire entrer Houssem Aouar, l’ombre de lui-même depuis de nombreux mois. Ou bien encore Moussa Dembélé, qui n’a marqué qu’une fois depuis le 3 septembre.
Alors comment l’OL peut-il se redresser? Quelle sera la suite du projet pour éviter le déclassement? Difficile à dire. L’arrivée officielle de John Textor en décembre s’est faite dans la difficulté après plusieurs reports interminables. Depuis, pas grand-chose n’a filtré. « Ce que Textor veut faire du club, on n’en sait rien, il ne l’a jamais dit, déplore Daniel Riolo. C’est le brouillard complet ».
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