Au-delà des montants XXL dépensés pour les transferts, Chelsea s’est illustré ces derniers temps en faisant signer des contrats particulièrement longs à ses jeunes recrues, comme pour Badiashile ou Mudryk. Une volonté du nouveau boss des Blues, Todd Boehly.
Le record de Benoit Badiashile aura tenu… dix jours. Le 5 janvier dernier, en s’engageant avec Chelsea jusqu’au 30 juin 2030 (soit pour sept ans et demi), le défenseur français (21 ans) signait le contrat le plus long de l’histoire du club londonien. Jusqu’à ce que les Blues aillent encore plus loin ce dimanche, avec le recrutement de la pépite ukrainienne Mykhailo Mudryk (22 ans).
Pour attirer l’ailier du Shakhtar, les dirigeants de Chelsea lui ont – entre autres – proposé un contrat courant cette fois sur huit ans et demi, jusqu’au 30 juin 2031. Une longueur particulièrement surprenante sur un marché des transferts où l’on voit habituellement des signatures pour trois, quatre ou cinq ans, mais presque devenue la « norme » chez les Blues ces derniers mois.
Outre Badiashile et Mudryk, David Datro Fofana (20 ans) s’est dernièrement engagé jusqu’en 2029 (six ans et demi), Wesley Fofana (22 ans) jusqu’en 2029 aussi (sept ans), Carney Chukwuemeka (19 ans) jusqu’en 2028 (six ans), tandis qu’en interne, Reece James (23 ans) a récemment prolongé pour six ans (plus une année optionnelle), tout comme Trevoh Chalobah (23 ans). Et, vous l’aurez deviné, tout ceci n’est pas un hasard.
Des avantages sur le papier…
Cette nouvelle politique d’engagement sur le long terme à Chelsea correspond à l’arrivée d’un nouveau propriétaire: Todd Boehly. L’homme d’affaires américain, biberonné aux sports US où l’on trouve régulièrement des contrats très étendus (notamment dans le baseball), a donné dès sa prise de pouvoir, selon les suiveurs des Blues, la consigne de « verrouiller » les talents de moins de 25 ans.
Selon lui, les enjeux sont multiples. Dans un marché très concurrentiel, Boehly veut pouvoir garder la main sur ses pépites potentielles, en s’assurant que leur pic de forme en carrière sera atteint sous le maillot des Blues, ou en forçant à défaut d’éventuels acheteurs à proposer d’énormes montants pour recruter des joueurs encore liés à Chelsea pour cinq, six ou sept ans. Et faire ainsi une plus-value en cas de vente. Mais ce n’est pas tout.
Ces longs contrats sont aussi pour Chelsea un moyen de contourner les règles du fair-play financier, puisque les indemnités versées pour les transferts peuvent être « lissées » sur les années de contrat. Les 100 millions déboursés pour Mudryk (70+30 de bonus) seront ainsi divisés sur plusieurs saisons, voire plusieurs cycles de fair-play financier. En outre, même s’il propose des salaires copieux à ses recrues, Chelsea ne leur offre pas – toujours – des émoluments record, et espère sortir gagnant sur le long terme. S’il parvient par exemple à s’imposer au sein de la défense des Blues, peu de chances de voir un Badiashile faire le forcing dans un an pour demander une revalorisation salariale – le joueur n’étant pas en position de force.
… et d’énormes risques
Mais évidemment, cette nouvelle stratégie n’est pas sans risque. En multipliant les transferts et les contrats longue durée, le Chelsea de Boehly multiplie aussi les potentiels « flops » et pourrait se retrouver avec de nombreux joueurs indésirables sur les bras pendant des années et des années.
Lors de l’officialisation de l’opération Badiashile, des supporters ont fait part de leurs doutes en citant notamment l’exemple de Saul Niguez. En 2017, le milieu espagnol avait signé une prolongation de contrat de neuf ans avec l’Atlético de Madrid. Nous sommes désormais début 2023, et voilà déjà deux saisons que le joueur n’est plus un élément essentiel des Colchoneros. Tout ça avec trois ans et demi de bail à écouler.
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